Il a ainsi évoqué deux problèmes : les normes et la législation. « Pour une norme nouvelle, deux normes anciennes seront supprimées », a-t-il expliqué. D'autre part, il a pointé du doigt une politique malthusienne qui a empêché la construction. « La question de la densité est très mal perçue », s'est-il indigné, évoquant la mauvaise image des tours. « Il faut libérer les possibilités de construction », a précisé Nicolas Sarkozy, en détaillant de nouveau la loi sur la majoration de 30% des droits à construire qu'il vient de faire passer. « Le problème du bâtiment et du logement, c'est d'abord un problème d'offres [insuffisantes] ».
Deuxième priorité du prochain quinquennat : « Simplifier les règles du droit de l'urbanisme. Celui qui s'oppose gagne toujours sur celui qui propose », a clamé le président-candidat. Concernant les terrains dont dispose l'Etat, il a indiqué vouloir contractualiser avec les collectivités territoriales pour les aménager, pour au final intéresser l'Etat au prix de vente ou au loyer. « Indispensable pour lutter contre la spéculation », s'est-il félicité.
Enfin, Nicolas Sarkozy a précisé qu'il mettrait en place la fiscalité inversée des plus-values afin de libérer le foncier. Une des propositions requises depuis de nombreuses années par la FFB…
Face à la déclaration de la suppression des aides publiques, le président de la FFB se dit bien évidemment « déçu ». « Il faut en rediscuter car tout le monde sent bien qu'il faut continuer de construire. Il va nous falloir trouver d'autres 'business model' pour atteindre l'objectif de 500.000 logements par an. A nous d'imaginer les solutions pour pallier le manque d'aide de l'Etat ».
En revanche, Didier Ridoret s'est dit satisfait sur le fait que Nicolas Sarkozy soit venu répondre aujourd'hui à l'entreprenariat, « poumon vital et économique du pays ». Toutefois, les acteurs du bâtiment sont restés sur leur faim puisque le président-candidat n'a pas une seule fois évoqué les auto-entrepreneurs, source d'une concurrence déloyale maintes fois dénoncée par les professionnels. « Notre position est la même : nous voulons que le bâtiment sorte du champ d'application du régime de l'auto-entrepreneur », a souligné Didier Ridoret.