Alors que les prévisions d'activité dans le secteur sont revues à la hausse, Christian Baffy, président de la Fédération française du bâtiment (FFB) table sur la création de plus de 10.000 emplois. Il sest toutefois inquiété dun risque de « chantage des allègements de charges » qui planerait sur les entreprises.
"La progression de 4,7% du logement neuf, qui représente environ 30% de notre activité nous amène à revoir à la hausse nos estimations pour 2004. En définitive, lactivité dans notre secteur progresserait de 1,5% en volume, soit un point de plus que ce qui avait été envisagé fin 2003. Cette augmentation saccompagnera de la création de plus de 10.000 emplois en moyenne annuelle", a déclaré le président de la FFB Christian Baffy à l'occasion d'une conférence de presse.
La tendance en début d'année se révèle "bien meilleure", après une baisse de 1% de l'activité en 2003, avec la création de 5.000 emplois au premier trimestre, a souligné M. Baffy. Les carnets de commandes sont estimés à plus de six mois pour le mois de mai, a-t-il ajouté.
Les indicateurs sur la construction sont effectivement bien orientés. La construction de logements (+15% pour les permis de construire et +7% pour les mises en chantier sur les 12 derniers mois) est portée par l'augmentation du logement collectif (respectivement +23% et +14%), "liée à la hausse du volume des ventes dans la promotion privée, grâce au succès du dispositif Robien" et la hausse de la maison individuelle (+10% et +3,4%).
En revanche, alors que les bâtiments administratifs progressent, le non résidentiel privé neuf reste en repli (-8,2% pour les permis de construire et -5,7% pour les mises en chantier) en raison du recul des bâtiments industriels et des bureaux.
Pour "préserver lavenir", Christian Baffy a formulé plusieurs propositions comme de maintenir l'amortissement dit De Robien ("qui explique pour lessentiel la progression des ventes de 85.000 logements en 2002 à 103.000 en 2003" selon lui), d'éviter "d'affaiblir" le prêt à taux zéro, de maintenir l'équilibre entre les différents objectifs d'emplois du 1% logement, ou dinstaurer un "diagnostic immobilier global qui doit intégrer rapidement lélectricité, le clos et le couvert".
Christian Baffy a par ailleurs réitéré les inquiétudes de la FFB face à la flambée des prix de l'acier, indiquant cependant avoir "été entendu" sur le sujet par les pouvoirs publics. Il souhaite toutefois que soit pris en compte lallongement des délais pour faire face à la pénurie des matières premières dans les marchés publics et que soit instauré des clauses de révision de prix.
Sur la politique du gouvernement, le ton de la FFB sest quelque peu radicalisé. Christian Baffy a par exemple insisté sur larespecter les engagements budgétaires en faveur de la restauration des monuments historiques. Interrogé sur les gels de crédit touchant le ministère du logement, estimés à 150 millions d'euros, M. Baffy a expliqué qu'"on a du mal à comprendre comment on peut annoncer des gels budgétaires et faire 40.000 logements supplémentaires", faisant référence à l'objectif rehaussé du gouvernement de construire 120.000 logements sociaux neufs par an.
Mais cest surtout sur un certain "chantage des allègements de charges" que sest inquiété Christian Baffy. Le président de la FFB faisait référence à une éventuelle réduction des allègements en vigueur et programmés, en contrepartie de nouveaux assouplissements de la durée de travail. "Les entreprises naccepteraient pas que lon change les règles en plein milieu du jeu. Toute remise en cause même partielle, des allègements en vigueur entraînerait une vive réaction de notre profession" a-t-il prévenu.
La tendance en début d'année se révèle "bien meilleure", après une baisse de 1% de l'activité en 2003, avec la création de 5.000 emplois au premier trimestre, a souligné M. Baffy. Les carnets de commandes sont estimés à plus de six mois pour le mois de mai, a-t-il ajouté.
Les indicateurs sur la construction sont effectivement bien orientés. La construction de logements (+15% pour les permis de construire et +7% pour les mises en chantier sur les 12 derniers mois) est portée par l'augmentation du logement collectif (respectivement +23% et +14%), "liée à la hausse du volume des ventes dans la promotion privée, grâce au succès du dispositif Robien" et la hausse de la maison individuelle (+10% et +3,4%).
En revanche, alors que les bâtiments administratifs progressent, le non résidentiel privé neuf reste en repli (-8,2% pour les permis de construire et -5,7% pour les mises en chantier) en raison du recul des bâtiments industriels et des bureaux.
Pour "préserver lavenir", Christian Baffy a formulé plusieurs propositions comme de maintenir l'amortissement dit De Robien ("qui explique pour lessentiel la progression des ventes de 85.000 logements en 2002 à 103.000 en 2003" selon lui), d'éviter "d'affaiblir" le prêt à taux zéro, de maintenir l'équilibre entre les différents objectifs d'emplois du 1% logement, ou dinstaurer un "diagnostic immobilier global qui doit intégrer rapidement lélectricité, le clos et le couvert".
Christian Baffy a par ailleurs réitéré les inquiétudes de la FFB face à la flambée des prix de l'acier, indiquant cependant avoir "été entendu" sur le sujet par les pouvoirs publics. Il souhaite toutefois que soit pris en compte lallongement des délais pour faire face à la pénurie des matières premières dans les marchés publics et que soit instauré des clauses de révision de prix.
Sur la politique du gouvernement, le ton de la FFB sest quelque peu radicalisé. Christian Baffy a par exemple insisté sur larespecter les engagements budgétaires en faveur de la restauration des monuments historiques. Interrogé sur les gels de crédit touchant le ministère du logement, estimés à 150 millions d'euros, M. Baffy a expliqué qu'"on a du mal à comprendre comment on peut annoncer des gels budgétaires et faire 40.000 logements supplémentaires", faisant référence à l'objectif rehaussé du gouvernement de construire 120.000 logements sociaux neufs par an.
Mais cest surtout sur un certain "chantage des allègements de charges" que sest inquiété Christian Baffy. Le président de la FFB faisait référence à une éventuelle réduction des allègements en vigueur et programmés, en contrepartie de nouveaux assouplissements de la durée de travail. "Les entreprises naccepteraient pas que lon change les règles en plein milieu du jeu. Toute remise en cause même partielle, des allègements en vigueur entraînerait une vive réaction de notre profession" a-t-il prévenu.