Situation difficile, mais pas désespérée… Si l'enquête mensuelle de l'Insee annonce une « dégradation de la conjoncture qui marque le pas » dans le secteur du bâtiment, les perspectives de ce marché restent en effet incertaines et soumises à des décisions gouvernementales qui pourraient faire basculer la donne de façon positive. Détails.
Le soleil percerait-il enfin à travers l'épais nuage qui plombe le secteur du bâtiment depuis la deuxième moitié de l'année 2008 ? On n'en est pas encore là, mais la dernière enquête mensuelle de l'Insee note une dégradation de la conjoncture qui « marque le pas ». Ainsi, l'on apprend que les entrepreneurs interrogés en janvier perçoivent que « l'activité a encore fléchi ces derniers mois » et que « cette baisse s'accentuerait au cours des trois prochains mois ». Propos toutefois modérés par le fait que ces mêmes entrepreneurs se retrouvent « moins nombreux [dans le second œuvre] à juger leur carnet de commandes inférieur à la normale, tandis que dans le gros oeuvre, la dégradation se poursuit». Ces jugements se reflètent dans le nombre de mois que les carnets de commande permettent d'assurer en janvier 2009 : 5,5 mois d'emploi à temps plein des effectifs en moyenne, soit 6,3 mois dans le gros oeuvre et 5,0 dans le second oeuvre.
En outre, ils estiment que « le taux d'utilisation des capacités de production reste stable », révèle l'institut de statistiques. La proportion d'entreprises ne pouvant accroître leur production reste à 30 % et l'insuffisance de personnel reste le principal motif évoqué. Les difficultés de recrutement sont de moins en moins prégnantes : seulement une entreprise sur deux éprouve des difficultés contre trois sur quatre au premier semestre de 2008, ajoute l'Insee.
Enfin, du côté de l'emploi, l'institut précise que « dans le gros oeuvre, l'emploi recule moins sur la période récente ; la baisse s'accentuerait en revanche nettement au cours des trois prochains mois. Dans le second oeuvre, l'emploi, jusqu'alors plus résistant que dans le gros oeuvre, s'est légèrement replié ; il devrait baisser de façon plus prononcée au cours des trois prochains mois ».
En outre, ils estiment que « le taux d'utilisation des capacités de production reste stable », révèle l'institut de statistiques. La proportion d'entreprises ne pouvant accroître leur production reste à 30 % et l'insuffisance de personnel reste le principal motif évoqué. Les difficultés de recrutement sont de moins en moins prégnantes : seulement une entreprise sur deux éprouve des difficultés contre trois sur quatre au premier semestre de 2008, ajoute l'Insee.
Enfin, du côté de l'emploi, l'institut précise que « dans le gros oeuvre, l'emploi recule moins sur la période récente ; la baisse s'accentuerait en revanche nettement au cours des trois prochains mois. Dans le second oeuvre, l'emploi, jusqu'alors plus résistant que dans le gros oeuvre, s'est légèrement replié ; il devrait baisser de façon plus prononcée au cours des trois prochains mois ».
Bâtiment : une dégradation qui marque le pas dans un contexte incertain
L'environnement pour sortir du marasme
Malgré tout, le bâtiment reste un des premiers secteurs de l'économie de notre pays. Une récente étude du cabinet Développement Construction dresse un état des lieux du marché pour l'année qui vient de s'écouler, mais surtout établit quelques perspectives intéressantes sur l'année à venir et celles qui lui succèderont.
Si le bâtiment enregistre, en 2008, un chiffre d'affaires total des entreprises de quelque 140.5 milliards d'euros hors taxe - soit environ 560 millions d'euros HT par jour ! -, le secteur ne représente pas moins de 317.500 entreprises, dont une très large proportion (93%) emploie moins de 10 salariés. L'étude constate ainsi que sur les quatre secteurs d'activité qui constituent le marché du bâtiment (logement : neuf et rénovation ; non-résidentiel : neuf et rénovation), c'est l'entretien-amélioration qui tire son épingle du jeu. Avec une évolution de l'activité des entreprises de +1% pour la réhabilitation (contre -3 à -3.5% pour la construction neuve), 2009 table sur une évolution stable pour la première, contre une chute de -11 à -12% pour la seconde. C'est-à-dire, comme le souligne Développement Construction, une perspective de rééquilibrage en 2009 entre le neuf et la rénovation.
L'enjeu se situe donc dans l'entretien-amélioration. Grâce à un parc immobilier de 31 millions de logements, dont le parc de résidences principales est composé en majorité de maisons individuelles. Du côté du non-résidentiel, cela représente quelque 2.3 milliards de mètres carrés. Favorisé ces dernières années par une TVA à 5.5%, un immobilier ancien très actif, des aides de l'Etat qui se sont multipliées, des travaux de maîtrise de l'énergie en croissance, ou encore une commande publique plutôt bien orientée, le marché de la réhabilitation affiche pourtant, à ce jour, des incertitudes quant à son évolution. Prudent, le cabinet d'études Développement Construction rappelle toutefois le rôle des dispositifs incitatifs du gouvernement, qui pourraient se révéler salvateurs pour le marché, notamment sur la seconde moitié de l'année. Si la société se livre à quelques perspectives au-delà de 2009, pas de surprises sur les grandes tendances : le Grenelle encore et toujours, l'essor du marché du développement durable, les normes, la future RT 2012 ou les démarches HQE en plein boom, sans oublier l'émergence de nouveaux marchés et produits « verts »…