Pas de vent d'optimisme pour le secteur du bâtiment. Si 2013 s'achève sur une baisse globale de l'activité, 2014 devrait également être en recul. Découvrez les principaux chiffres avancés par la Fédération française du bâtiment (FFB) pour ces deux années.

A la Fédération française du bâtiment (FFB), la prudence est de mise. "Il n'y a pas de facteurs massifs de reprise pour 2014", lance-t-on. Et comme le souligne le président de l'organisation, Didier Ridoret, on devrait "encore et toujours connaître une baisse d'activité en 2014".

 

Globalement le marché affichera une diminution en volume de 0,4% : "Cette baisse est assez homogène entre les marchés : 0,9 % pour le non-résidentiel neuf, 0,2 % pour le logement neuf et 0,2 % pour l'amélioration-entretien", souligne Didier Ridoret. Et même si ces chiffres sont relativement modestes, la FFB indique que "la santé financière de toutes les entreprises se dégrade fortement. Ainsi, le taux de marge (au sens comptable classique de l'excédent brut d'exploitation rapporté à la valeur ajoutée) est tombé de 14,6 % en 2008 à 9,9 % en 2012 et tout indique que cette dégradation s'est poursuivie en 2013". Résultat : la FFB anticipe une perte de 7.000 emplois sur l'année 2014.

 

Une activité en recul de 2,6% en 2013
Concernant l'année qui se termine, elle "se solde par une baisse globale de l'activité de 2,6% en volume" . Dans le détail, le non résidentiel neuf augmente légèrement de 0,8% alors que l'amélioration-entretien et le logement neuf reculent respectivement de - 1,1 % et de - 7,4 %.

 

En 2012, l'activité a chuté de 1,2%. C'est donc pourquoi "la dégradation en 2013 s'avère donc au moins deux fois plus rapide qu'en 2012, alors même que la baisse des mises en chantier de logements reste modeste, de 346.000 à 333.000, contrairement à toutes les prévisions de fin 2012", souligne Didier Ridoret. Au total, le secteur a perdu "25.000 emplois, dont 5.000 intérimaires en équivalent-emplois à temps plein". Concernant l'évolution des mises en chantier, après la situation en creux de 2013 avec 332.730 mises en chantier de logements, 2014 devrait enregistrer un atterrissage avec 339.467 mises en chantier.

 

Une situation de crise qui se prolonge
Malgré tout, à la FFB, on confirme le pessimisme affiché des chefs d'entreprise qui ne voit "se profiler aucun signe avant-coureur d'une reprise des commandes". Une situation de crise qui se prolonge et impacte sur le moral des entrepreneurs. Néanmoins, Didier Ridoret note : "Il importe pour sauvegarder l'emploi que l'amélioration très sensible de l'environnement institutionnel, bien engagée en 2013 avec notamment le Plan d'investissement en faveur du logement (PIL) et les différentes annonces, se poursuive". Et d'ajouter : "Nous nous félicitons en particulier de la décision d'ouvrir le bénéfice du taux réduit de TVA de 5,5% aux travaux d'économie d'énergie, à l'instar de ce que la FFB demandait depuis des mois".

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