Routes, chemins de fer, pistes d'aviation : le président américain a annoncé lundi son intention de lancer un plan de rénovation et de construction d'infrastructures, pour un montant de 50 milliards de dollars. Cette mesure vise à améliorer les équipements du pays, mais aussi à créer des emplois. Détails.
Barack Obama veut faire d'une pierre deux coups en améliorant les infrastructures américaines, tout en créant des emplois. Le président des Etats-Unis a dévoilé lundi un plan d'au moins 50 milliards de dollars destiné à rénover et construire des routes (240.000 km), des chemins de fer (6.400 km) et des pistes d'aviation (240 km). Ce nouveau plan, annoncé symboliquement le jour de la fête du travail (premier lundi de septembre aux Etats-Unis, ndlr), «ne créera pas seulement des emplois immédiatement, mais cela organisera mieux notre économie sur le long terme», a indiqué Barack Obama. Le président américain a même annoncé la création d'une «banque des infrastructures», afin de coordonner les financements des différents projets.
Mais la route menant à ces travaux est semée d'embûches. En effet, pour que les 50 milliards de dollars soient déboursés, il faudra d'abord que le plan soit approuvé par le Congrès. Or, les élus n'auront peut-être pas le temps de l'examiner avant les élections du 2 novembre prochain. Lors de ce scrutin, un tiers des sièges du Sénat et la totalité de ceux de la Chambre doivent être renouvelés. Or, si le Sénat passe ensuite aux mains des Républicains, ceux-ci pourraient s'employer à ne pas faire passer le plan concernant les infrastructures. Les adversaires du président démocrate arguent que les 800 milliards du plan de relance de 2009 n'ont été qu'un vaste gaspillage de l'argent public, et que le plan n'a pas porté ses fruits.
En outre, le président américain devait annoncer mercredi des mesures en faveur des entreprises. Celles-ci pourraient bénéficier d'un crédit d'impôt pour tout investissement dans les usines et équipements jusqu'en 2011. Le coût de cette mesure, qui pourrait profiter à 1,5 million de sociétés, devrait être de 200 milliards d'euros sur deux ans. De plus, le crédit d'impôt concernant les investissements de recherche et développement devrait être pérennisé, pour un coût de 100 milliards de dollars sur dix ans.