JUSTICE. Le procès sur le balcon effondré d'Angers, en 2016, a continué ce 15 février 2022, avec l'audition de deux experts. Ils sont revenus sur les causes probables du drame qui avait emporté la vie de quatre jeunes.
Deux experts en construction sont revenus, ce 15 février 2022 lors du procès de l'effondrement du balcon d'Angers, en 2016, sur les raisons techniques du drame. Les éléments avancés semblent confirmer la thèse de plusieurs défauts de construction qui auraient fait que, comme cela a été affirmé lors de l'audience, le balcon se serait écroulé de lui-même, un jour ou l'autre, sous son propre poids. La principale défaillance semble avoir été le positionnement trop bas des armatures d'aciers, d'après l'expert Gérard Caussé-Giovancarli, dont les propos sont rapportés par Ouest-France.
A ce premier facteur, il faut ajouter celui d'une reprise de bétonnage défaillante lors de la construction du balcon. L'un des experts évoque ainsi un décollement permettant à l'eau de s'infiltrer, attaquant les armatures. Ces aciers n'ont été protégés "ni de l'air, ni de l'eau", a précisé l'expert Pierre Lemaire. "C'est ça qui a provoqué leur corrosion."
"On ne peut pas dire que la qualité de l'ouvrage a été conforme aux plans", remarque par ailleurs l'un des spécialistes. Ces plans avaient en effet été dessinés pour des balcons préfabriqués, et non coulés sur place comme ce fût apparemment le cas, note l'agence France presse (AFP). Si la qualité du béton n'était visiblement pas au rendez-vous - la présence de nombreuses bulles d'air a été relevée -, cela n'a visiblement pas été, pour Gérard Caussé-Giovancarli, le facteur principal de l'effondrement. Autre problème relevé par les experts : le manque de suivi du chantier, point qui fera l'objet de nouvelles discussions lors de l'audience.
Le procès doit se terminer le 4 mars.