DRAME. En octobre 2016, un balcon chutait à Angers, causant la mort de quatre personnes et en blessant quatorze. Les expertises réalisées depuis vont dans le sens de l'existence de malfaçons dans la construction.
Les dernières expertises dans l'enquête sur l'affaire du balcon effondré à Angers qui avait fait quatre morts et 14 blessés, en octobre 2016, confirment l'existence de malfaçons dans la construction de l'immeuble, nous apprend l'AFP dans une dépêche du 11 juin 2020. Trois diagnostics d'experts ont été remis au juge d'instruction. Le procureur de la République d'Angers a confirmé l'information, assurant qu'il n'y avait pas défaut d'entretien, mais de construction. "Avec ces nouveaux éléments, le juge d'instruction devrait clore l'information judiciaire et communiquer le dossier au procureur afin qu'il prenne ses réquisitions, puis rendre son ordonnance de renvoi pour un procès devant le tribunal correctionnel", explique l'agence France presse. Les avocats peuvent toujours, toutefois, demander des actes.
Un procès prévu début 2021
Le procureur espère la tenue d'un procès début 2021, évoquée en novembre lors d'une réunion destinée aux parties civiles. "Dans ce dossier, cinq personnes sont mises en examen depuis octobre 2018 pour homicides et blessures involontaires : le responsable du cabinet d'architecture Rolland, le dirigeant et deux salariés de l'entreprise de gros œuvre Bonnel, ainsi qu'un chargé d'affaires de l'Apave, l'organisme de contrôle technique de construction." Les avocats de l'entreprise de gros œuvre estiment toutefois qu'un défaut d'entretien est "certain" et qu'écarter cette piste "n'est pas de nature à permettre la totale manifestation de la vérité".
Fin 2017, un premier rapport avait filtré dans la presse locale. Il en ressortait que le ferraillage des balcons avait été positionné trop bas et orienté dans un sens descendant, que le béton n'aurait pas été assez vibré et que les jointures entre les balcons et les dalles des planchers n'étaient pas de bonne qualité.