Derrière le terme, se cache un concept simple - du moins, en apparence. Un organisme à but non ou "à lucrativité limitée" achète un terrain, sur lequel il fait construire un bien immobilier ou rénove un bâtiment existant, pour y installer des logements. Ces habitations sont ensuite vendues à des ménages aux revenus modestes ou modérés, qui se portent ainsi acquéreurs du bien (les murs) mais pas du foncier (le terrain), qui reste la propriété de l'organisme.
Les acquéreurs sont donc propriétaires de la maison, et peuvent y faire les modifications qu'ils souhaitent, et locataires du foncier, pour lequel ils versent un loyer au CLT.
Le prix d'acquisition du logement se trouve ainsi réduit par rapport au marché, puisqu'il ne comprend pas la valeur du foncier. En pratique, dans les pays où le concept existe déjà, il permet une décote d'environ 20 à 30%. Le premier objectif est de faciliter l'achat par les primo-accédants, ou par "les particuliers captifs de la location", comme nous l'explique Jean-Philippe Attard, président de l'association Community Land Trust France.
Et en France ?
Il reste difficile, pour l'instant, d'estimer la décote que le concept pourrait créer sur les prix de vente en France. "Elle dépend notamment de la tension du marché et de la zone géographique" ajoute l'urbaniste.