Après des baisses consécutives en janvier et février 2010, les taux moyens des prêts immobiliers continuent de reculer en mars pour atteindre 3,60%, d'après le dernier Observatoire Crédit Logement/CSA publié mardi.

La baisse des taux de crédit pour l'achat d'un logement continue en mars selon le tableau de bord de l'Observatoire Crédit Logement/CSA. Celui-ci indique que les taux moyens du secteur concurrentiel s'établissent à 3,60%, contre 3,64% un mois plus tôt et 3,75% en janvier. Plus, précisément, ils s'élèvent à 3,70% pour l'accession dans le neuf et 3,53% pour l'accession dans l'ancien. Ce recul montre «la volonté des établissements de crédit de soutenir un marché immobilier difficile, notamment en raison de la dégradation de l'emploi qui paralyse la demande et du blocage du marché de la revente qui pèse encore sur le marché de l'accession», précise l'observatoire. De son côté, la production à taux variable, s'est s'établi à 9% au mois de mars.

 

Un recul de la durée des prêts lent et régulier
La durée moyenne des prêts s'établit en mars 2010 à 209 mois. «Après s'être allongée de l'ordre de 8 mois en 2007, la durée avait reculé d'autant sur l'année 2008. En 2009, au-delà des fluctuations qui se constatent d'un mois sur l'autre, les durées moyennes ont diminué de l'ordre de 5 mois. Depuis le début de l'année 2010, la durée moyenne poursuit son recul, lent et régulier», analyse l'observatoire.

 

Le niveau des mensualités associées à un même capital emprunté est de 9% inférieur à son niveau de décembre 2008. Le coût relatif des opérations immobilières financées par emprunt s'établit à 3,74 années de revenus en mars 2010. «Il est ainsi revenu aux niveaux élevés qui se constataient fin 2007 ou début 2008, juste avant le déclenchement de la crise financière et économique internationale», note l'observatoire.

 

Enfin, l'indicateur de solvabilité de la demande, s'offre un regain «en raison notamment de l'évolution des conditions de crédit». Cette évolution est due à un recours accru à l'endettement, soit un endettement moyen en hausse de 2,5 % sur un an depuis le début de l'année 2010. Toutefois cette embellie est à tempérer car l'indicateur de solvabilité de la demande s'est dégradé depuis plus d'un an.

 


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