Malgré des taux historiquement faibles, le montant des crédits immobiliers accordés en 2012 en France a baissé de 26,4% par rapport à 2011. En chiffre, cela représente plus de 40 milliards d'euros en moins. Explications.
Un taux historiquement bas à fin décembre, soit 3,22%, et malgré cela, le montant des crédits immobiliers accordés en 2012 en France a été inférieur de plus de 40 milliards d'euros, soit un repli de 26,4% par rapport à 2011. Sur l'ensemble de 2012, 79,2% des prêts ont été accordés à un taux inférieur ou égal à 4%, contre seulement 60,7% en 2011, souligne Michel Mouillart professeur d'économie à l'Université Paris-Ouest et auteur de l'étude de l'Observatoire Crédit Logement/CSA, publiée jeudi.
Parmi les explications de ces mauvais résultats, on peut avancer la fin du PTZ+, un format moins favorable du dispositif Scellier pour l'investissement locatif, la hausse des prix mais surtout comme de nombreux acteurs de l'immobilier le soulignent l'attentisme des potentiels acheteurs.
Vers stagnation des taux en 2013 ?
Côté perspectives, le montant des crédits accordés "va descendre encore un peu" en 2013, selon Michel Mouillart, pour se porter autour de 110 milliards d'euros. Dans ce contexte, quel sera l'impact des nouveaux dispositifs ? Le "Duflot" n'attirerait pas les investisseurs, selon l'expert. Quant à la baisse des taux, Michel Mouillart indique "qu'on est sur la fin de la baisse, très certainement". Les taux se dirigent vraisemblablement vers une stagnation, voire une très légère remontée d'ici à l'automne, selon l'observatoire.
Au 4ème trimestre 2012, les taux des prêts du secteur concurrentiel se sont établis à 3.29%, en moyenne (3.36% pour l'accession dans le neuf et 3.29% pour l'accession dans l'ancien). La durée s'établit à 210 mois en moyenne. De son côté, le coût relatif a légèrement baissé et atteint 3.81 années de revenus au 4ème trimestre. Quant à l'apport personnel, il a fortement ralenti en 2012 : + 4.1% en 2012, après + 9.8% en 2011.