Les prix des logements anciens devraient baisser entre 6 et 10% en 2009, selon le réseau d'agences immobilières Century 21. Parmi les tendances attendues cette année, la chute des prix devrait commencer à toucher les grandes villes, et les marges de négociation entre le prix à la vente et le budget de l'acheteur devraient doubler.
2009 sera-t-elle l'année de la «reprise du pouvoir» par les acheteurs ? C'est en tout cas ce que prévoit Century 21, qui a présenté mardi ses résultats 2008 ainsi que ses perspectives pour l'année à venir. Ainsi que le laissaient entrevoir les tendances des derniers mois de 2008, le réseau d'agences immobilières indique que les marges de négociation ont augmenté, et pourraient monter dans les mois à venir jusqu'à 10%. «Les marges de négociation ont doublé en un an», assure Laurent Vimont, nouveau président de Century 21 France, qui prédit que les prix des logements anciens vont baisser de 6 à 10% en 2009, même dans les grandes métropoles où le mouvement s'amorce plusieurs mois après le reste de la France.
En 2008, la durée moyenne du crédit a légèrement augmenté (de 20,22 ans à 20,88 ans), et le montant d'acquisition a baissé de -2,13% à 174.666 euros pour les appartements et de -2,01% à 218.468 euros pour les maisons. En moyenne, le prix du mètre carré dans l'ancien n'a baissé que de 1,63% en 2008 par rapport à l'année précédente. Mais Laurent Vimont rappelle que cette photographie du marché «dissimule une forte disparité entre régions». Si les 30-40 ans sont toujours les plus nombreux à acheter (29,65% des acquisitions), on observe une variation de -4,14 par rapport à 2007. En revanche, la tranche d'âge 60-70 ans a acquis l'année dernière 9,05% de logements en plus, pour posséder 7,95% du nombre total des logements achetés.
Moins d'agences immobilières
Malgré un recul de 20% à environ 600.000 transactions en 2008, le réseau observe que «dans les agences, il n'y a pas de crise de l'acheteur», malgré le contexte de crise, car «le marché de l'immobilier n'est pas un marché lié au plaisir pur de consommer», estime Laurent Vimont. Il indique, en outre, que le marché devrait redémarrer «par les transactions de confort, effectuées par ceux qui diffèrent depuis plusieurs années leur projet et qui voudront profiter de prix redevenus attractifs». De plus, «nous pensons que les banques vont enfin répercuter les baisses des banques centrales sur les crédits, dès le premier semestre 2009», explique le président de Century 21. Concernant l'immobilier locatif, le réseau estime que «la perspective d'une pénurie de logements dans les trois ans à venir devrait faire augmenter les loyers».
Sur les 945 agences que comptaient le réseau en 2007, 930 existaient encore fin 2008. Laurent Vimont évoque principalement des agences «pillées par des groupes bancaires», et des fermetures de succursales déjà prévues. Century 21, qui compte un peu moins de 6.000 collaborateurs à travers la France, estime en avoir perdu environ 200 en 2008. Les observateurs s'accordent à dire que, tous réseaux confondus, 5.000 agences sur les 30.000 dénombrées en France devraient disparaître en 2009.