ANNONCE. Promesse de campagne d'Emmanuel Macron, la baisse des cotisations sociales payées par les salariés couplée à la hausse de la CSG vient d'être confirmée par Bercy qui a précisé le calendrier.
Les vacances sont à peine terminées que déjà le gouvernement s'active sur les questions sociales. Alors que les partenaires sociaux sont reçus, du 22 au 25 août, par le ministère du Travail en vue des ordonnances sur la loi travail, Bercy vient d'apporter des précisions sur les modalités de mise en place des baisses des cotisations sociales. Emmanuel Macron avait annoncé des modifications sur la fiche de paie souhaitant ainsi redonner du pouvoir d'achat aux Français mais surtout faire des économies à l'Etat. Il était alors question qu'au 1er janvier 2018, la CSG augmente de 1.7 points et que dans le même temps les cotisations chômage et maladie, payées par les salariés, soient supprimées.
Mais le calendrier vient d'être légèrement modifié. Dans un communiqué, daté du 23 août 2017, le ministère de l'Action et des Comptes publics indique que ces baisses de cotisations se feront finalement en deux temps. "Dès le 1er janvier, un gain de pouvoir d'achat bénéficiera aux salariés et aux indépendants. 21 millions de Français verront alors leur revenu net amélioré. Leur gain sera amplifié par une seconde baisse des cotisations à l'automne 2018". Un maintien partiel des cotisations qui profitera donc aux caisses de l'Etat puisque la hausse de la CSG sera entrée en vigueur dès le début 2018.
Redonner 7 milliards d'euros de pouvoir d'achat aux actifs
Concrètement, "3,15 points de cotisations salariales disparaîtront ainsi en 2018", explique le ministère. Il estime ainsi que "compte tenu de la hausse de CSG de 1,7 point, qui finance la mesure, le gain net de pouvoir d'achat sera de 1,45 % pour tous les salariés, soit 260 € par an pour un salarié au SMIC."
Enfin, le cabinet de Gérald Darmanin précise que "l'intégralité des mesures 2018 ainsi que leur calendrier seront détaillés au moment de la présentation des projets de loi de finances et de financement de la Sécurité sociale". Avec ce transfert des cotisations sociales vers la CSG, le gouvernement entend "redonner 7 milliards d'euros de pouvoir d'achat aux actifs."