Louer, est-ce lapanage de lagent immobilier ? Ce professionnel connaît les ficelles du métier, les pièges à éviter, les conseils à prodiguer. Mais quen est-il du particulier qui endosse lhabit de bailleur ? Une enquête menée par Particulier à Particulier met à jour les exigences et les adaptations des bailleurs privés vis-à-vis de leurs locataires. Détails.
A Paris, comme dans beaucoup de grandes villes de France, trouver une location devient un véritable parcours du combattant : peur des impayés oblige, les propriétaires qui louent un logement sont très regardants quant à leur futur locataire et exigent de nombreuses garanties avant daccorder un bail. La dernière enquête menée par le groupe PAP*auprès de bailleurs privés semble montrer que si certaines de leurs habitudes ont encore la vie dure, les bailleurs savent aussi sadapter à certaines réalités.
Les propriétaires préfèrent les salariés
Les propriétaires restent très exigeants avant de louer leur logement : bulletins de salaire, avis dimposition, pièce didentité sont «presque toujours demandés» (respectivement à 96%, 83% et 88%) tandis que le RIB et une attestation demployeur «sont souvent exigés» (à 59 % et 56 %), selon létude de PAP. Ce que semblent avoir intégré les locataires, car ils seraient désormais 65 % à apporter un dossier complet dès la première visite. Une initiative qui nempêche pas les propriétaires de rester méfiants puisque la moitié dentre eux en vérifie lauthenticité. Ils semblent néanmoins plus sereins lorsquils ont affaire à un salarié, fonctionnaire de préférence. En effet, 38.26 % des bailleurs qui ont répondu au questionnaire estiment que le locataire idéal est «salarié du public» et 36,15 % le voient dans le privé.
Peur des impayés
Dans tous les cas, la principale crainte des bailleurs reste limpayé de loyer (75,28 % des litiges). Ce qui na rien détonnant quand ces mêmes propriétaires sont 80 % à avoir investi dans un bien pour le mettre en location et quils se sont massivement endettés pour cela : 46,51 % des bailleurs ont financé leur acquisition à 80 % par un prêt. Dans ce contexte, pas question de prendre le moindre risque. Du coup, ils se protègent en prenant une assurance loyers impayés (20,35 % en 2008 contre 15,84 % en 2006). Mais sils sont inquiets sur le fait de percevoir leurs loyers tous les mois, les bailleurs sont peu nombreux à connaître le dispositif de la garantie des risques locatifs (GRL) : plus de 55% dentre eux nen nont jamais entendu parler ! Dommage, car parmi les propriétaires qui connaissent la mesure, «une large majorité» la juge satisfaisante.
En dépit des ces angoisses, les propriétaires qui mettent un bien en location savent parfois faire preuve de souplesse. Concernant les revenus du locataire, les bailleurs sont majoritaires à penser quil doit toucher léquivalent de trois fois son loyer (75,80 %), mais ils sont deux fois plus nombreux quen 2006 ( 2,30% contre 1,12 %) à accepter quil consacre la moitié de son salaire à ce loyer. Quant aux litiges qui peuvent subvenir en cours ou en fin de bail, les bailleurs sont 51,62 % à tenter de les régler à lamiable. Et contrairement à certaines idées reçues, ils ne sont pas réfractaires à lidée de louer à des jeunes : les bailleurs privés apprécient les étudiants qui bénéficient généralement de la caution solidaire de leurs parents et ils sont par ailleurs presque 40 % à se dire prêts à louer à des colocataires.
*Un questionnaire a été adressé entre le 12 juin et le 12 juillet 2008 à 10.000 bailleurs privés inscrits sur les fichiers du groupe, parmi lesquels 2.653 dentre eux ont répondu.
Les propriétaires préfèrent les salariés
Les propriétaires restent très exigeants avant de louer leur logement : bulletins de salaire, avis dimposition, pièce didentité sont «presque toujours demandés» (respectivement à 96%, 83% et 88%) tandis que le RIB et une attestation demployeur «sont souvent exigés» (à 59 % et 56 %), selon létude de PAP. Ce que semblent avoir intégré les locataires, car ils seraient désormais 65 % à apporter un dossier complet dès la première visite. Une initiative qui nempêche pas les propriétaires de rester méfiants puisque la moitié dentre eux en vérifie lauthenticité. Ils semblent néanmoins plus sereins lorsquils ont affaire à un salarié, fonctionnaire de préférence. En effet, 38.26 % des bailleurs qui ont répondu au questionnaire estiment que le locataire idéal est «salarié du public» et 36,15 % le voient dans le privé.
Peur des impayés
Dans tous les cas, la principale crainte des bailleurs reste limpayé de loyer (75,28 % des litiges). Ce qui na rien détonnant quand ces mêmes propriétaires sont 80 % à avoir investi dans un bien pour le mettre en location et quils se sont massivement endettés pour cela : 46,51 % des bailleurs ont financé leur acquisition à 80 % par un prêt. Dans ce contexte, pas question de prendre le moindre risque. Du coup, ils se protègent en prenant une assurance loyers impayés (20,35 % en 2008 contre 15,84 % en 2006). Mais sils sont inquiets sur le fait de percevoir leurs loyers tous les mois, les bailleurs sont peu nombreux à connaître le dispositif de la garantie des risques locatifs (GRL) : plus de 55% dentre eux nen nont jamais entendu parler ! Dommage, car parmi les propriétaires qui connaissent la mesure, «une large majorité» la juge satisfaisante.
En dépit des ces angoisses, les propriétaires qui mettent un bien en location savent parfois faire preuve de souplesse. Concernant les revenus du locataire, les bailleurs sont majoritaires à penser quil doit toucher léquivalent de trois fois son loyer (75,80 %), mais ils sont deux fois plus nombreux quen 2006 ( 2,30% contre 1,12 %) à accepter quil consacre la moitié de son salaire à ce loyer. Quant aux litiges qui peuvent subvenir en cours ou en fin de bail, les bailleurs sont 51,62 % à tenter de les régler à lamiable. Et contrairement à certaines idées reçues, ils ne sont pas réfractaires à lidée de louer à des jeunes : les bailleurs privés apprécient les étudiants qui bénéficient généralement de la caution solidaire de leurs parents et ils sont par ailleurs presque 40 % à se dire prêts à louer à des colocataires.
*Un questionnaire a été adressé entre le 12 juin et le 12 juillet 2008 à 10.000 bailleurs privés inscrits sur les fichiers du groupe, parmi lesquels 2.653 dentre eux ont répondu.