Les panneaux muraux, de plancher et de refend sont fabriqués sur mesure, en atelier, afin d'assurer une meilleure qualité de production, l'argument commun à tous les constructeurs de maisons en filière sèche. Tout comme le fait que les chantiers soient rapides et présentent des nuisances réduites. L'industrialisation permet d'autres avancées, notamment en termes de traçabilité des éléments constitutifs : "Nous sommes en train de développer un logiciel de 'BIM chantier' qui permet un accès aux données de chaque panneau qui sera doté d'un QR code flashé à chaque étape importante : sortie d'usine, livraison, pose… Ce qui permettra d'enrichir, en quasi-temps réel, la maquette numérique pour vérifier l'avancement du chantier et s'assurer que tout est en ordre".
Du côté des limites de cette solution, Jean-Charles Guillemot nous confie : "Il est possible de monter jusqu'à des constructions de 50 mètres, donc la solution est indiquée pour du petit collectif. Et avec 35 centimètres d'épaisseur on atteint un R de 8,5, ce qui amène des performances équivalentes à du logement passif. En revanche, notre altimétrie est limitée par le DTU à la zone de plaine, soit 600 mètres d'altitude maximum, ce qui représente quand même 85 % du territoire national. En sismique, nous ne pouvons pas non plus construire des bâtiments de catégorie 4, c'est-à-dire des hôpitaux, des centrales nucléaires ou des casernes, ce qui n'est pas trop pénalisant". Quant au coût de cette solution complète, les deux partenaires l'assurent : à performances thermiques égales (et produits comparables, l'isolant bois étant plus onéreux que du polystyrène) elle se situe dans les prix du marché. "Et elle se rembourse largement grâce à l'augmentation de surface habitable", concluent-ils. Une première maison "test" a été réalisée, permettant les développeurs de se confronter à toutes les problématiques réelles et toutes les configurations possibles. Des panneaux pour cinq maisons sont sortis des ateliers mais Syscobat prévoit de déménager dans les mois qui viennent afin de pouvoir répondre à un nouveau contrat pour Toulouse Métropole Habitat, qui a commandé deux bâtiments dans le cadre de l'appel à projets "Logement du 3e millénaire au service du développement durable". Tout un programme pour la solution B2R+ qui semble taillée sur mesure pour répondre à la future réglementation environnementale du bâtiment.
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