La démolition vendredi à Dijon du dernier grand ensemble HLM construit dans les années 1950 a été précédée d'un travail historique et sociologique auprès des habitants pour garder un souvenir de ce symbole de l'urbanisme de masse.
Habité jusqu'en décembre dernier et édifié entre 1953 et 1955 par l'architecte Pierre Beck, l'immeuble Billardon, avec ses 250 logements, était devenu le symbole des Grésilles, quartier pauvre de la ville.
Pour certains urbanistes, le bâtiment est un repère exceptionnel dans l'histoire de l'architecture métallique du XXème siècle, car unique dans sa conception et sa technique de construction. Mais pour la plupart de ses habitants et des responsables politiques, il était devenu le symbole de l'urbanisme de masse et de ses problèmes d'insécurité et de mal-vivre.
Pour en garder malgré tout un souvenir, un ethnologue et une photographe, Sylvain Taboury et Karin Gougerot, ont travaillé sur son histoire, qui, selon le directeur général de l'Office public d'aménagement et de construction (OPAC), Jean-Claude Girard, est "un condensé de l'histoire sociale" de la ville (exode rural, immigrations italienne, portugaise et maghrébine).
Après un appel à témoins dans la presse locale, 14 entretiens ont été menés et des contributions écrites amassées.
Dans leurs témoignages, ces habitants dessinent, selon M. Taboury, l'histoire d'un grand ensemble "avec ses hauts et ses bas, des premières familles jusqu'à la fin, quand pour certains c'était l'enfer".
Si les financements suivent, ce qui n'est guère évident en cette période de rigueur budgétaire, l'objectif final est de publier un livre et de monter une exposition avec les photographies dans le centre ville. Fin juin, des fragments de témoignages ont servi pour une soirée concert dans le cadre d'un festival de quartier.
Même si beaucoup d'habitants ne regretteront pas Billardon, pour quelques-uns d'entre eux le déménagement a cependant été vécu comme "un véritable traumatisme", note Maddy Guy, présidente de l'OPAC.
Une femme, rencontrée par Taboury et Gougerot, a déménagé dans un lieu plus calme, mais se languit du bruit de Billardon, situé près d'une avenue très fréquentée. De temps à autre, elle se rend près d'une route pour entendre le bruit des voitures, comme avant.
Pour certains urbanistes, le bâtiment est un repère exceptionnel dans l'histoire de l'architecture métallique du XXème siècle, car unique dans sa conception et sa technique de construction. Mais pour la plupart de ses habitants et des responsables politiques, il était devenu le symbole de l'urbanisme de masse et de ses problèmes d'insécurité et de mal-vivre.
Pour en garder malgré tout un souvenir, un ethnologue et une photographe, Sylvain Taboury et Karin Gougerot, ont travaillé sur son histoire, qui, selon le directeur général de l'Office public d'aménagement et de construction (OPAC), Jean-Claude Girard, est "un condensé de l'histoire sociale" de la ville (exode rural, immigrations italienne, portugaise et maghrébine).
Après un appel à témoins dans la presse locale, 14 entretiens ont été menés et des contributions écrites amassées.
Dans leurs témoignages, ces habitants dessinent, selon M. Taboury, l'histoire d'un grand ensemble "avec ses hauts et ses bas, des premières familles jusqu'à la fin, quand pour certains c'était l'enfer".
Si les financements suivent, ce qui n'est guère évident en cette période de rigueur budgétaire, l'objectif final est de publier un livre et de monter une exposition avec les photographies dans le centre ville. Fin juin, des fragments de témoignages ont servi pour une soirée concert dans le cadre d'un festival de quartier.
Même si beaucoup d'habitants ne regretteront pas Billardon, pour quelques-uns d'entre eux le déménagement a cependant été vécu comme "un véritable traumatisme", note Maddy Guy, présidente de l'OPAC.
Une femme, rencontrée par Taboury et Gougerot, a déménagé dans un lieu plus calme, mais se languit du bruit de Billardon, situé près d'une avenue très fréquentée. De temps à autre, elle se rend près d'une route pour entendre le bruit des voitures, comme avant.