AVANT/APRÈS. Pour agrandir cette ancienne longère parfaitement rénovée, une extension contemporaine a été conçue. Composée de trois blocs positionnés en décalé, la nouvelle aile apporte une touche moderne tout en s'intégrant parfaitement sur le terrain de la maison.
Une maison qui a du caractère. C'est ainsi qu'on aurait pu décrire la longère, acquise par un couple belge il y a quelques années. Rénovée en bonne et due forme, dans le respect du style de la région, cette maison picarde a ainsi retrouvé ses lettres de noblesse, la beauté de son colombage et de son torchis.
Remise sur pied, elle n'en demeurait pas moins étriquée pour les nouveaux acquéreurs. Par le bouche-à-oreille, ils découvrent le travail de Marc Lafagne, architecte plutôt habitué aux chantiers franciliens. "Le projet était très intéressant, j'ai décidé de me déplacer, au moins pour voir les lieux et rencontrer les clients", se souvient-il, interrogé par Maison à part.
Séduit par la vision du couple, l'architecte se lance dans le projet. Le cahier des charges est effectivement alléchant : créer une extension à la jolie longère, incluant une grande pièce commune avec cuisine ouverte, ainsi qu'une suite parentale à l'étage. L'ensemble doit être ouvert sur le jardin, notamment pour profiter de la lumière naturelle, mais conserver une certaine intimité.
Un défi que de créer une extension contemporaine sans dénaturer la longère d'origine.
Une réussite, que nous vous invitons à découvrir en images.
Avant : un jardin spacieux mais pas structuré
A l'arrière de la longère au colombage normand et aux volets bleus, s'étend un grand terrain. De l'autre côté, le garage de la maison (ici, à gauche, hors champ). Cette construction ainsi que le mur mitoyen du fond délimitent le jardin spacieux mais pas du tout structuré.
Après : une extension contemporaine associée à une longère
Marc Lafagne a imaginé une extension comme une aile supplémentaire pour la maison traditionnelle. Deux blocs se superposent, l'un bardé de bois, l'autre de zinc, et coupent ainsi le jardin en deux zones distinctes aux usages différents.
Un jardin plus intime délimité par l'extension
"Le jardin était spacieux mais sans réel attribution", nous explique Marc Lafagne. En concevant une extension séparant le terrain en deux zones, l'architecte a créé un nouveau jardin, délimité par la longère, le mur mitoyen en brique, le garage et l'extension. "La grande pelouse devient ainsi un jardin intime orienté sud-ouest et partiellement ombragé", ajoute-t-il.
Un sas pour réunir la longère et l'extension
L'extension a été pensé comme une association de trois blocs. Le premier est un sas, ouvert de part et d'autre sur le jardin. "Pour qu'il puisse s'accrocher à la longère sans toucher à la toiture, j'ai réduit la hauteur sous plafond de ce sas", décrit Marc Lafagne. Résultat : un effet de hauteur lorsque l'on passe du sas à la longère, ou du sas à la pièce principale de l'extension.
Trois blocs pour former une extension contemporaine
Accolé à ce premier bloc, un deuxième en bois renferme la pièce à vivre et sa cuisine ouverte. "Renferme" n'est d'ailleurs pas le mot qui convient, tant la pièce semble ouverte sur l'extérieur, grâce à deux grandes baies vitrées de part et d'autre du bloc.
Une pièce à vivre qui donne sur une terrasse en bois
Comme le souhaitaient les propriétaires, le séjour installé dans l'extension donne sur une terrasse en bois spacieuse, qui a été meublée par le couple.
Le choix des matériaux a été crucial, selon Marc Lafagne : "Le zinc de la boîte noir rappelle l'ardoise de la maison, le bardage bois, le colombage de la longère". Une harmonie qui s'ancre avec le temps, puisque les matériaux se sont patinés et prennent aujourd'hui des couleurs similaires.
Une terrasse qui se poursuit sur trois côtés
Lorsque l'on s'éloigne de ce jardin intime pour rejoindre l'autre côté de l'extension, on passe par un espace cocon. "Ce sont les propriétaires qui ont prolongé la terrasse sous le débord", souligne Marc Lafagne, qui précise avoir collaboré très activement avec le couple pour la conception de cette extension et l'aménagement des extérieurs.
Une suite parentale à l'étage d'une extension bardée de zinc
Le troisième bloc est positionné en décalage par rapport aux deux autres, de manière à créer un débord. "Ce décalage architectural allège la construction", précise Marc Lafagne.
La grande fenêtre donne sur la chambre de la suite parentale, et se trouve face au lit.
Sous la chambre, une terrasse abritée
En dessous de la partie où se trouve la chambre parentale, se cache une terrasse abritée et pensée comme un lieu protégé. Elle permet de profiter d'une ombre précieuse même en Picardie ! Les propriétaires l'ont aménagée de manière à créer une atmosphère intime.
Une pièce à vivre ultra lumineuse et colorée
A l'intérieur du bloc central, la pièce à vivre est traversante et ouvre sur les deux parties du jardin grâce à deux grandes baies vitrées coulissantes. "Les propriétaires ont souhaité y installer leur cuisine, car celle située dans la longère était petite et loin du salon", indique Marc Lafagne.
La cuisine et son îlot central sont en Corian blanc, tout comme les marches de l'escalier, une touche de luxe dans un intérieur autrement raisonnable, qui apporte une réelle élégance. Enfin, un joli rose framboise vient égayer la pièce.
Une terrasse ombragée sous un étage en porte-à-faux
Rien de tel que de profiter de la terrasse ombragée pour un déjeuner en famille...
Fiche technique :
Maître d'ouvrage : privé
Maître d'œuvre : Marc Lafagne, architecte
Entreprise : Petrigny (charpente, zinc, étanchéité)
Menuiseries : Ideo 60
Année : 2014
Surface : 90 m2 (extension)
Budget : non communiqué
Programme : création d'une extension sur deux niveaux
Maître d'ouvrage : privé
Maître d'œuvre : Marc Lafagne, architecte
Entreprise : Petrigny (charpente, zinc, étanchéité)
Menuiseries : Ideo 60
Année : 2014
Surface : 90 m2 (extension)
Budget : non communiqué