REPORTAGE. Au rez-de-chaussée de cette maison nantaise, de petites pièces sombres et étriquées ont cédé la place à de grands espaces lumineux et colorés, aux inspirations indus'.
A Nantes, cette maison de centre-ville de 130 m2 cachait un fort potentiel. "C'était une bâtisse ancienne laissée dans son jus. Elle avait été rénovée un peu avant notre intervention, mais c'était du bricolage", explique Pauline Giard, architecte en charge du chantier.
Avant travaux, le rez-de-chaussée était organisé en de nombreuses pièces et comportait un immense couloir sombre et étroit, le tout réparti sur une surface de 70 m2 qu'il a fallu totalement optimiser. Et pour cette rénovation, le cahier des charges était clair et concis : de grands espaces chaleureux et lumineux.
Résultat, le rez-de-chaussée est marqué par une grande pièce de vie réunissant salle à manger et salon. Le tout plongé en pleine lumière grâce à une grande baie vitrée donnant sur le jardin. Un bel escalier en bois a été dépoussiéré et vient marquer l'espace avec sa structure bleu azur. Une chambre quelconque a été transformée en une suite parentale agrémentée d'une petite salle de bains, elle aussi en notes bleu azur.
Côté déco, comme partout dans la maison, ce bleu azur, le mobilier vintage et des verrières à l'état brut, apportent une note à la fois ensoleillée et indus'. "C'était un choix des clients d'avoir des matériaux bruts. Les verrières ont d'ailleurs été réalisées par le père du client", détaille Pauline Giard. Finis les couloirs sombres et les petites pièces étriquées, place aux grands espaces indus' et lumineux. Visite en images.
Avant : une façade à l'ancienne un peu décrépite
Avant travaux, avec son enduit sale et abîmé et sa vigne vierge mal entretenue, la façade avait une apparence vieillotte.
Après : une façade ouverte et lumineuse
Une porte fenêtre et une baie-vitrée forment une grande ouverture. Elles apportent de la lumière naturelle dans la pièce de vie au rez-de-chaussée, tout en créant une communication avec le jardin. "Nous avons également procédé à un ravalement complet de la façade en retirant la vigne vierge et en mettant un enduit à la chaux taloché à l'ancienne", explique Pauline Giard. L'ouverture en façade a nécessité de gros travaux puisque le mur était porteur. Une poutre métallique a donc dû être ajoutée en soutien.
Avant : un couloir sombre et étroit
La porte rouge donnait sur le jardin. Elle était coincée dans un petit couloir sombre et étroit, marqué par la présence un peu écrasante de l'escalier.
Après : une cloison abattue pour un grand espace lumineux
La cloison en brique sur la gauche a été démolie. Les deux parquets perpendiculaires ont été conservés, ainsi que les vestiges des anciennes cloisons au sol. Les carrelages gris anthracite rappellent d'ailleurs le tracé de l'ancien couloir. "A l'origine, on entrait dans le salon par le couloir. Maintenant, l'entrée se fait directement dans la pièce à vivre", raconte Pauline Giard. Un espace de vie spacieux, lumineux et accueillant, marqué par des teintes bleu azur disséminées un peu partout, sur les murs et de vieux meubles indus'.
Avant : une porte d'entrée elle aussi dans un couloir sombre et étriqué
Même constat pour la porte d'entrée côté rue. L'entrée se faisait par ce même couloir étroit, dépourvu de lumière naturelle.
Après : une entrée côté rue sur la pièce à vivre
Comme la porte du jardin, désormais l'entrée donne directement sur la pièce à vivre, mais côté salle à manger. Les cloisons ont été abattues pour créer un seul et même grand espace, et ici encore, des travaux de renforcement ont été nécessaires en ajoutant une poutre métallique. Pour une meilleure intégration, cette dernière a été coffrée et peinte en blanc.
Une entrée ouverte mais cloisonnée
"Nous avons tout de même souhaité conserver une petite entrée. Donc nous avons installé une verrière et un meuble pour marquer une séparation. La verrière est idéale, car elle cloisonne les espaces en les ouvrant", détaille l'architecte. Au-dessus du vieux meuble bleu azur, la verrière n'a pas été thermolaquée pour conserver son aspect brut et accentuer l'esprit atelier.
Avant : un escalier ancien plein de potentiel
Un peu décrépit, peinture rouge dépassée, sombre... A première vue cet escalier faisait un peu vieillot, mais sa structure en colimaçon et sa rampe vintage possédaient un vrai potentiel.
Après : un escalier dépoussiéré et mis en lumière par une verrière
"L'escalier a nécessité beaucoup de travail. Il s'appuyait sur l'ancienne cloison en brique qui a été démolie. Nous avons donc dû le renforcer pour qu'il soit autoporteur. Une pièce de bois a été ajoutée sur sa partie gauche, puis il a été raccroché au plancher à l'étage et à la façade côté jardin", explique Pauline Giard. Les marches et la main-courante ont été vitrifiées. Le tout a été poncé et recouvert du même bleu azur qui habille le rez-de-chaussée.
Une verrière qui illumine les pas
Pour éviter les mauvaises chutes, mieux vaut aménager un escalier lumineux ! Ici, une verrière donnant sur la cuisine laisse entrer encore un peu plus de lumière naturelle. Sa structure en trapèze suit le mouvement de l'escalier et a, ici aussi, été laissée à l'état brut.
Avant : une chambre parentale quelconque
La chambre donnait sur le couloir. Si elle n'avait rien d'insalubre, elle n'avait pas non plus beaucoup d'atouts à faire valoir.
Après : une chambre transformée en suite parentale
"Nous avons ajouté un grand dressing et une cloison surmontée d'une verrière avec un verre occultant. Elle vient séparer l'espace chambre de la salle de bains, sans pour autant bloquer la lumière", détaille l'architecte.
Une petite salle de bains bleu azur
Une petite salle de bains a été créée. Au sol, le choix s'est porté sur du carrelage en 60 x 60 cm gris anthracite. Et là encore, le bleu s'invite sur le mobilier, mais aussi en petites notes dans la douche, pour rester dans le thème ! Enfin, un faux plafond accueille les luminaires Leds et la VMC.
Des travaux qui s'arrêtent à l'étage
"Cet espace sert de dégagement. Ici, nous nous sommes contentés de rafraîchir un peu en passant un coup de peinture et en ponçant les parquets", conclue Pauline Giard.
Fiche technique
Projet : rénovation d'une maison de ville
Lieu : Nantes
Surface : Un rez-de-chaussée de 70 m2
Maître d'œuvre : Pauline Giard (www.paulinegiardarchitecte.com)
Durée des travaux : 4 mois
Prix : 55.000 € sans les honoraires d'architecte et bureau d'étude