Six mois de travail ont été nécessaires pour (re)donner du cachet à cette maison des années 1920. Une extension contemporaine entièrement recouverte de bois est venue prendre place côté jardin. Elle agrandit l'espace existant et redistribue les pièces de la maison citadine. Visite.
Le manque de place, l'envie d'agrandir la famille et une volonté de rendre la maison plus lumineuse ont poussé les propriétaires à entamer les travaux de rénovation. Leur maison citadine, érigée au début du siècle dernier, possède toutes les caractéristiques d'une bâtisse bourgeoise. Étroit et tout en hauteur, le bâtiment est élégant et plein de charme. Ses jolies briques rouges surfent avec délicatesse avec les pierres apparentes.
Agrandir l'espace existant sans rompre drastiquement avec le style de l'architecture ancienne était un des paris lancés par l'architecte Vincent Duboëlle de AADD+, en charge du chantier. Pour ce faire, il propose à ses clients la réalisation d'une extension contemporaine donnant directement sur le jardin. Et pour donner un nouveau souffle à la maison, elle sera en bois : ossature et bardage bois.
"Seul bémol pour le chantier : nous ne pouvions acheminer les matériaux que par la porte du garage de 90 centimètres. La seconde contrainte concerne le sol. Nous sommes sur une carrière ce qui ne facilite pas le déblaiement", explique Vincent Duboëlle.
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Une maison citadine des années 1920
La maison citadine, située en région parisienne, regroupe toutes les caractéristiques d'une bâtisse des années 1920. Elle est étroite et tout en hauteur. Ses pierres apparentes et ses jolies briques rouges rappellent le style bourgeois du bâtiment.
Au rez-de-chaussée, on devine (en bas, à gauche) l'ouverture du garage, en bois. La porte d'entrée est dissimulée derrière l'épaisse végétation, à droite.
Un petit jardin de ville vieilli par le temps
L'arrière de la maison est moins séduisant. Les menuiseries sont fines et disparates. Elles sont abîmées et apportent une note ternie à la façade.
En bas, à gauche, on retrouve la porte en bois qui donne accès au garage. "C'est par cette même ouverture que les ouvriers ont acheminé les matériaux de la rue vers le jardin. Ce fut une des problématiques rencontrée durant le chantier", explique Vincent Duboëlle.
Après : une extension bardage bois pour apporter une touche contemporaine au lieu
"Pour donner un nouveau souffle à la façade, j'ai imaginé une extension ossature bois. L'ensemble est recouvert d'un bardage bois, en mélèze", précise l'architecte.
Et pour dompter l'architecture de la bâtisse, Vincent Duboëlle a choisi de créer un maximum d'ouvertures sur toute la hauteur de la maison. L'idée est de baigner l'intégralité du lieu de lumière et de rompre délicatement avec l'ancienne architecture de la maison. "Les menuiseries sont en aluminium gris anthracite", confie-t-il.
Cette couleur est chic et élégante. Elle vient magnifier le bois de la maison. Le tout est résolument contemporain.
Un escalier extérieur, sur-mesure, relie les deux niveaux. Il vient dynamiser la façade arrière. La structure est en acier et en aluminium.
Un petit balcon effleure la cime des arbres
Au sommet de l'escalier extérieur se dessine un petit balcon de quelques mètres carrés. Idéal pour profiter de la vue sur le jardin à l'arrivée des beaux jours.
Une chambre d'amis spacieuse et lumineuse
Dans l'optique d'agrandir le lieu et de le moderniser, Vincent Duboëlle a créé une chambre d'amis dans le prolongement de l'ancien garage.
La pièce est spacieuse (environ 25 m2) et lumineuse grâce aux grandes ouvertures. "Elles donnent sur le jardin, plein nord. Il fallait jouer avec les menuiseries pour attraper la lumière naturelle", ajoute l'architecte.
Bon à savoir : A l' origine, le niveau du jardin se prolongeait jusqu'au pied de la maison. Pour faciliter le va-et-vient des visiteurs, des menuiseries sur toute la hauteur du mur ont été installées. S'ajoute à cela, un important travail de déblaiement. "Il a fallu creuser sur 50 centimètres pour permettre à l'espace de voir le jour. Un travail compliqué en raison du remblai. Nous sommes ici sur une carrière", précise l'architecte en charge des travaux.
Une pièce de vie moderne et sobrement décorée
Pour donner au lieu un esprit contemporain, l'architecte opte pour la pose d'un parquet flottant couleur gris-blanc.
Le mur de droite se pare, quant à lui, d'un élégant gris-bleuté. Une touche minérale qui épouse également le mobilier blanc-ivoire de la chambre.
Une vue imprenable sur le jardin
Au premier étage, le salon offre une vue dégagée sur le jardin. Elle est permise grâce aux larges ouvertures présentes sur toute la façade arrière de la maison. Une plus-value de taille pour les propriétaires.
Un séjour lumineux et chaleureux
Pour mieux comprendre : la verrière actuelle symbolise l'ancienne façade de la maison. Le nouveau salon fait partie de l'extension.
Là-encore, les couleurs de la décoration sont sobres et chics. Le blanc prédomine une nouvelle fois afin d'illuminer l'espace. Le parquet flottant, quant à lui, apporte une note chaleureuse au lieu.
Notons que depuis que la photo a été prise, un poêle a été installé, à l'angle, à droite. Il confère une touche vintage à la pièce.
Côté chauffage : une chaudière à condensation a été mise en place pour assurer le confort de la petite famille.
Une verrière pour délimiter l'espace sans l'obstruer
La verrière industrielle gris anthracite délimite le salon de la cuisine et amène une note contemporaine à la pièce de vie.
Double avantage : elle sépare les zones de vie, mais n'obstrue pas la lumière. Elle prolonge ainsi le regard jusqu'au fond de la cuisine. L'espace est visuellement agrandi.
La création d'un puits de lumière berce le lieu
"J'ai créé un puits de lumière au-dessus du séjour. Il est esthétique et pratique. La pièce de vie n'est jamais plongée dans le noir total grâce aux multiples ouvertures", explique l'architecte.
Une cuisine moderne avec vue sur le salon
L'accent est une fois encore mis sur la verrière. Elle permet de faire la jonction entre les deux espaces. Les propriétaires bénéficient d'une vue sur leur salon. La structure transparente confère à la pièce une note conviviale.
Une extension contemporaine sur un jardin de ville
Fiche pratique
Programme : une extension contemporaine sur un jardin de ville
Maître d'ouvrage : privé
Maître d'œuvre : Vincent Duboëlle - architecte dplg de l'agence AADD+
Durée des travaux : 6 mois environ
Surface : 130 m2 après rénovation
Coût : 150.000 euros HT
Lieu : région parisienne
Programme : une extension contemporaine sur un jardin de ville
Maître d'ouvrage : privé
Maître d'œuvre : Vincent Duboëlle - architecte dplg de l'agence AADD+
Durée des travaux : 6 mois environ
Surface : 130 m2 après rénovation
Coût : 150.000 euros HT
Lieu : région parisienne