INNOVATIONS. Clésence, troisième filiale du groupe Action Logement, et troisième ESH des Hauts-de-France, a lancé, à Compiègne, un programme d'auto-réhabilitation accompagnée (Ara). Explications.
Offrir aux locataires du parc social la possibilité de rénover leur habitation selon leur souhait tout en bénéficiant d'un suivi personnalisé par des professionnels du bâtiment. C'est le sens et l'objectif du programme Ara, pour auto-réhabilitation accompagnée, mise en place, depuis 2018, par l'entreprise sociale pour l'habitat (ESH) Clésence, dans sa résidence du Clos des Roses, à Compiègne (Oise).
Ce projet de rénovation s'articule en trois actions. Un diagnostic personnalisé et professionnel est fait chez le locataire pour des chantiers individuels. Ensuite, des ateliers collectifs sont organisés sur des thématiques proposées par Clésence ou par les résidents et à l'issue, une "outilthèque" gratuite est mise à disposition de tous les participants.
Développement des compétences et lien social
Les locataires engagés dans la démarche sont doublement accompagnés, par les Compagnons bâtisseurs des Hauts-de-France d'un côté, et par l'association Partage travail de l'autre. Ce qui "permet aux locataires de gagner en expérience et en confiance", estime le bailleur. "Pour certains locataires, ces ateliers sont des occasions de s'ouvrir, d'acquérir d'autres connaissances et de développer leurs compétences. Cela leur redonne de la motivation et une nouvelle force pour compléter leurs projets, personnel comme professionnel", explique ainsi Rémi Bonet, directeur territorial Oise et Ile-de-France chez Clésence.
Mais ce programme est aussi l'occasion, pour le bailleur, d'assurer une présence auprès des locataires et de détecter "de nouvelles problématiques d'habitation". Enfin, le travail de l'association auprès des locataires chômeurs notamment, permet de leur "donner des clés de développement personnel et professionnel". Clésence considère qu'elle tient là un "vecteur de lien social" à développer encore, et envisage pour 2021 la création d'un jardin partagé qui "permettra l'organisation d'ateliers de cuisine, de fleurissement et d'autres activités pédagogiques extérieures et intérieures".
Ce projet compiégnois est une "première étape" pour le bailleur, qui ambitionne de développer l'initiative sur différentes villes. La société va en outre déposer, sur le dernier trimestre 2020, un dossier de financement d'aide à l'innovation sociale auprès de la Fédération des ESH.
La SGP s'engage à favoriser les logements sociaux autour des gares du Grand Paris 
