CONJONCTURE. Le deuxième trimestre 2024 a été marqué par un ralentissement global de l'activité des auto-entrepreneurs du bâtiment et de l'immobilier. Chiffre d'affaires, nombre de professionnels : le bilan dévoilé fin janvier 2025 par l'Urssaf souligne les difficultés de ces secteurs.
L'Urssaf a publié fin janvier 2025 son bilan statistique sur la conjoncture des auto-entrepreneurs (AE) au deuxième trimestre 2024. D'après les chiffres dévoilés, le nombre d'immatriculation a atteint des niveaux records à la fin juin (749.000 sur 12 mois), portant le nombre d'administrativement actifs à 2,9 millions. Les radiations, de leur côté, sont restées stables (529.000 sur l'année passée).
Sur le total d'inscrits, 50,4% ont déclaré un chiffre d'affaires (CA) positif au T2 2024, "soit 1,2 point de moins qu'un an plus tôt", précise l'Urssaf. Leur CA a progressé de 7,1% sur un an. Il s'agit cependant d'une hausse moins importante que celle de fin juin 2023.
Il existe par ailleurs de fortes disparités selon les secteurs. La construction et l'immobilier font ainsi toujours face à des difficultés importantes.
Le bâtiment face à "un ralentissement sensible" du nombre d'auto-entrepreneurs
Alors que certains secteurs comme les activités administratives et de soutien ou encore celles de nettoyage ont connu une forte progression du nombre d'AE économiquement actifs au T2 2024, les métiers de la construction ont fait face à "un ralentissement sensible". Le gros œuvre a ainsi enregistré une hausse de 0,4%, les travaux d'installation de 2,5% et ceux de finition de 0,7%, contre respectivement 3%, 4,9% et 3% un an auparavant.
À l'inverse, les activités immobilières marquent une légère augmentation de 1,2% après avoir fait face à une baisse de -0,8% au T2 2023.
Chiffre d'affaires : la construction chute, l'immobilier se relève légèrement
La croissance du chiffre d'affaires du bâtiment a également connu un coup d'arrêt fin juin 2024. Le gros œuvre a ainsi atteint 358 millions d'euros au T2 2024, soit +2,9% en glissement annuel (contre 5% au T2 2023). Ceux d'installation s'établissent à 348 millions d'euros, (+2,6% pour 9,3% un an plus tôt). Enfin, ceux des finitions montent à 560 millions d'euros. Une augmentation de 2,1%, inférieure à celle de 5,3% enregistrée au T2 2023.
Le chiffre d'affaires des activités immobilières, de son côté, continue sa baisse. Avec 195 millions d'euros, il diminue de -4,9% en glissement annuel. Une diminution cependant moins marquée qu'un an plus tôt, puisqu'il atteignait -10,4% au T2 2023.