Le revenu tiré de leur activité est jugé indispensable par 53% des auto-entrepreneurs, souligne l'observatoire de l'auto-entrepreneur. En parallèle, l'Insee fait état d'un recul du nombre de création d'auto-entreprises. Précisions.
Un quart des auto-entrepreneurs dégagent un revenu continu révèle le 9ème observatoire de l'auto-entrepreneur, ce jeudi 13 décembre dans le cadre d'une étude* réalisée par Opinion Way pour l'Union des auto-entrepreneurs (UAE) et la Fondation Le Roch-Les Mousquetaires.
Pour 23% d'entre eux -dont 28% de chômeurs- il s'agit du revenu principal et pour 30% d'un "revenu complémentaire et indispensable", indique l'étude. Pour 19% ce revenu est "complémentaire mais pas indispensable" et pour 23% il est qualifié de "secondaire pas indispensable", alors que 5 % ne se prononcent pas.
Pour 23% d'entre eux -dont 28% de chômeurs- il s'agit du revenu principal et pour 30% d'un "revenu complémentaire et indispensable", indique l'étude. Pour 19% ce revenu est "complémentaire mais pas indispensable" et pour 23% il est qualifié de "secondaire pas indispensable", alors que 5 % ne se prononcent pas.
Si ce régime entré en vigueur en janvier 2009 n'existait pas, 56% auraient renoncé à leur projet dont 59% de chômeurs, note aussi l'Observatoire. Un quart des auto-entrepreneurs interrogés affirment qu'ils auraient alors "trouvé une façon d'exercer leur activité de manière informelle", c'est-à-dire non déclarée. Ils sont 35% à envisager d'évoluer vers un statut classique. 61% n'en ont pas l'intention, dont 86% sont des retraités.
Revenu inférieur au Smic pour 90 % des auto-entrepreneurs
Par ailleurs, l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) avait publié en septembre des chiffres indiquant que peu d'auto-entrepreneurs dégageaient un revenu stable et conséquent de leur activité.
Dans le détail, 328.000 créateurs d'une auto-entreprise ont été recensés en 2009 mais seuls 79.000 en ont tiré de façon continue sur les trois premières années un revenu qui, en 2011, était inférieur au Smic pour 90% d'entre eux, selon l'Insee.
*Méthodologie en bref
L'Observatoire rendu public jeudi soir a été réalisé auprès d'un échantillon de 1 .121 créateurs d'auto-entreprises, représentatifs des auto-entreprises créées il y a plus de 6 mois -entre le 1er janvier 2009 et le premier trimestre de 2012. De plus, les auto-entrepreneurs ont été interrogés du 28 novembre au 3 décembre.
L'Observatoire rendu public jeudi soir a été réalisé auprès d'un échantillon de 1 .121 créateurs d'auto-entreprises, représentatifs des auto-entreprises créées il y a plus de 6 mois -entre le 1er janvier 2009 et le premier trimestre de 2012. De plus, les auto-entrepreneurs ont été interrogés du 28 novembre au 3 décembre.
D'après les chiffres publiés vendredi 14 décembre 2012 par l'Insee, les créations d'entreprises ont chuté de 12,1% entre octobre et novembre, essentiellement du fait de l'effondrement du nombre des nouvelles auto-entreprises. Pour l'instant, cette baisse n'est pas assez forte pour inverser la tendance. Les créations d'entreprises continuent de progresser. Fin, novembre, l'Insee en dénombrait 505.776, un chiffre en hausse de 1,2% sur les douze derniers mois, dont 270.358 auto-entrepreneurs. Un chiffre en hausse de 6,5% sur la période.
Faut-il y voir pour le moment les retombées des craintes nées du projet de Gouvernement de modifier la fiscalité des auto-entrepreneurs ? Sylvia Pinel, ministre de l'Artisanat et du Commerce devrait, en effet, procéder à des retouches du texte après la publication du rapport de l'Inspection générale des finances et à l'Inspection générale des affaires sociales prévue en janvier 2013. Il est très difficile d'y répondre tant les statistiques sur ce type particulier demeurent fragiles à des effets de saison que l'Insee ne parvient pas à maîtriser. En données brutes, 44.771 entreprises ont été créées en novembre, dont 24.852 sous le régime de l'auto-entreprise entré en vigueur en janvier 2009, contre 50.944 en octobre (dont 30.958 auto-entreprises), ajoute l'Insee.