TENSION. Après les acteurs du secteur de la construction, ce sont potentiellement des centaines de collectivités locales qui pourraient subir les conséquences de la crise des assureurs en libre prestation de services (LPS). Explications.
Les acteurs de la construction font les frais, depuis plusieurs mois, de la crise des assureurs construction intervenant en France en libre prestation de services (LPS). Mais les collectivités locales pourraient également être impactées, d'après une information publiée par le site spécialisé News assurance pro. En effet, ces acteurs, dont visiblement le néozélandais CBL, intervenaient en couverture des risques statutaires, c'est-à-dire garanties décès, accident et maladie du personnel des collectivités territoriales.
Un risque comparable à celui de l'assurance-construction
La stratégie semblent être la même que celle mise en œuvre dans le secteur de la construction, passant notamment par la fixation de tarifs défiant toute concurrence, permettant une croissance rapide et l'obtention d'une part de marché significative. D'après les professionnels du secteur, le marché du risque statutaire représenterait annuellement quelques centaines de millions d'euros de primes. "Depuis plusieurs exercices, des dizaines de communautés de communes ou de collectivités territoriales se sont par exemple tournées vers CBL Insurance Europe comme porteur de risques, toutes par l'intermédiaire d'un cabinet de courtage", assure News assurance pro. Certains de ces collectivités seraient aujourd'hui en attente d'indemnisations.
Des inquiétudes existent sur la solidité financière de certains de ces acteurs intervenant en LPS - CBL n'étant pas le seul intervenant. Et la situation serait proche de celle que l'on connaît dans le BTP, "puisqu'en cas de maladie longue durée, d'accident du travail ou de décès d'un agent par exemple, les indemnisations versées par les assureurs peuvent s'étaler sur plusieurs années, les obligeant ainsi à se constituer des provisions importantes", continue le média en ligne.
