Durant 3 ans, la construction du viaduc de Millau s'est déroulée sans encombre. Mais la partie aurait pu s'avérer beaucoup plus difficile sans l'assistance de Météo-France.
"Sans l'assistance météo de la station de Millau-Soulobres, on aurait pu mener le chantier à bien mais avec un risque complémentaire, et beaucoup plus d'imprécision dans les prévisions", estime aujourd'hui le directeur de projet du groupe Eiffage, Jean-Pierre Martin.
"Fin 1997, l'organisme public à l'origine du projet, l'arrondissement interdépartemental des ouvrages d'art, nous a contactés afin de nous exposer ses besoins en météorologie", se souvient Jean Marchionini, chef du centre départemental de Soulobres.
Pour une gestion optimale du chantier, de début 2001 à fin 2004, Météo-France a fourni à Eiffage des bulletins quotidiens: prévisions de temps très précises à 2 jours ou encore prévisions de vent à 5 jours par tranches de 3 heures.
Si depuis novembre Météo-France est revenu à une assistance plus classique, liée à l'exploitation de l'ouvrage, durant la phase de construction, l'établissement public a multiplié les innovations: des outils spécifiques ont dû être conçus tels certains logiciels de calculs, mais surtout "une veine hydraulique".
Cette veine hydraulique, élaborée à Toulouse, est une maquette au 3.000ème du relief de la région. On y a fait couler de l'eau chargée de petites billes.
Par laser, on a ensuite mesuré la vitesse et la trajectoire des billes, avant de reconstituer la façon dont l'air s'écoule dans la vallée.
"Une étude en veine hydraulique, ça ne s'était jamais fait en France pour un ouvrage d'art", assure M. Marchionini, pour qui "ce type d'assistance au quotidien est quelque chose de high-tech et totalement nouveau".
Les météorologues ont mesuré l'influence des piles du viaduc sur l'écoulement de l'air afin de disposer au mieux les immenses grues -la plus haute dominait à 265 mètres- et "les sortir autant que faire se peut des tourbillons générés par la présence des piles".
"Selon les prévisions, on changeait le type de manutention des grues. Par exemple, en cas de vent, on évitait de transporter des panneaux de coffrage, à forte prise au vent", témoigne M. Martin.
"Comme le centre départemental est près du viaduc, à un gros kilomètre au nord, on a pu calculer la vitesse et la direction du vent en tout point du viaduc, avec une erreur inférieure à 5%", se félicite M. Marchionini.
Pour le technicien, "fier d'avoir relevé le défi du viaduc de Millau", l'expérience a été "très prenante car il a fallu répondre à des demandes non classiques".
Alors que le modèle numérique habituel de Météo-France permet une prévision à trente kilomètres près, "ici le degré de précision a tourné autour de la centaine de mètres!". L'assistance météo a été "hors-norme, à la hauteur de cet ouvrage d'art."
"Fin 1997, l'organisme public à l'origine du projet, l'arrondissement interdépartemental des ouvrages d'art, nous a contactés afin de nous exposer ses besoins en météorologie", se souvient Jean Marchionini, chef du centre départemental de Soulobres.
Pour une gestion optimale du chantier, de début 2001 à fin 2004, Météo-France a fourni à Eiffage des bulletins quotidiens: prévisions de temps très précises à 2 jours ou encore prévisions de vent à 5 jours par tranches de 3 heures.
Si depuis novembre Météo-France est revenu à une assistance plus classique, liée à l'exploitation de l'ouvrage, durant la phase de construction, l'établissement public a multiplié les innovations: des outils spécifiques ont dû être conçus tels certains logiciels de calculs, mais surtout "une veine hydraulique".
Cette veine hydraulique, élaborée à Toulouse, est une maquette au 3.000ème du relief de la région. On y a fait couler de l'eau chargée de petites billes.
Par laser, on a ensuite mesuré la vitesse et la trajectoire des billes, avant de reconstituer la façon dont l'air s'écoule dans la vallée.
"Une étude en veine hydraulique, ça ne s'était jamais fait en France pour un ouvrage d'art", assure M. Marchionini, pour qui "ce type d'assistance au quotidien est quelque chose de high-tech et totalement nouveau".
Les météorologues ont mesuré l'influence des piles du viaduc sur l'écoulement de l'air afin de disposer au mieux les immenses grues -la plus haute dominait à 265 mètres- et "les sortir autant que faire se peut des tourbillons générés par la présence des piles".
"Selon les prévisions, on changeait le type de manutention des grues. Par exemple, en cas de vent, on évitait de transporter des panneaux de coffrage, à forte prise au vent", témoigne M. Martin.
"Comme le centre départemental est près du viaduc, à un gros kilomètre au nord, on a pu calculer la vitesse et la direction du vent en tout point du viaduc, avec une erreur inférieure à 5%", se félicite M. Marchionini.
Pour le technicien, "fier d'avoir relevé le défi du viaduc de Millau", l'expérience a été "très prenante car il a fallu répondre à des demandes non classiques".
Alors que le modèle numérique habituel de Météo-France permet une prévision à trente kilomètres près, "ici le degré de précision a tourné autour de la centaine de mètres!". L'assistance météo a été "hors-norme, à la hauteur de cet ouvrage d'art."