A l'occasion des vœux de son organisation, Patrick Liébus a fait un point sur les résultats de la mobilisation des artisans en 2015, et redit ses orientations et combats pour cette année qui démarre.

La traditionnelle cérémonie des vœux de la Capeb a une nouvelle fois réuni l'ensemble des représentants du secteur du bâtiment. L'occasion pour son président, Patrick Liébus, de donner des bons et mauvais points aux actions et aux acteurs de la profession.

 

Avant tout, il a rappelé que l'artisanat du bâtiment avait « encore » perdu 15.000 emplois en 2015, soit une perte de 40.000 postes depuis 2011. Sans compter que l'activité est en « baisse permanente depuis 3 ans et demi »… Malgré tout, il a mis l'accent sur les actions et résultats de la mobilisation de l'organisation patronale l'an dernier : maintien TVA 10% dans la rénovation, TVA à 5.5% pour la rénovation énergétique, reconduction du CITE, extension du PTZ, allongement de l'éco-PTZ, micro-crédit, prime d'aide à la rénovation énergétique en plus de celle de l'Anah. Avant de saluer trois mesures qui devraient aller dans le bon sens : réforme du PLU, APL jeunes maintenue, intermédiation locative.

Année de combat

Bien entendu, la Capeb ne compte pas se satisfaire de tout cela et restera donc vigilante suite aux annonces de François Hollande, qui prévoit notamment un programme de grands travaux pour la rénovation des bâtiments. Espérant une « mise en application possible et réaliste », Patrick Liébus a ironisé sur « le nombre d'or des 500.000 ». En effet, le chef de l'Etat a parlé des 500.000 chômeurs formés, des 500.000 apprentis version « pas d'apprenti sans entreprise, et pas d'entreprise sans apprenti ». Mais, a-t-il fustigé, « former pour former ne sert à rien si derrière on ne peut créer de l'emploi par manque d'activité ». Qualifiant les futures aides aux PME d' « excellente idée », il a néanmoins souligné que la priorité reste la baisse significative des charges des entreprises.

 

Tout n'est donc pas gagné, et 2016 sera une année de combat. Le premier d'entre eux se fera contre la future loi NOE, initié par Emmanuel Macron, qui vise, entre autres, à supprimer les qualifications pour certains métiers. « Un évident manque de considération pour ceux qui travaillent dans notre secteur », a déclaré le président de la Capeb. Autres combats, autres mobilisations : le maintien d'une fiscalité simple et lisible, la concurrence déloyale et la carte d'identification professionnelle, la baisse des charges et le compte pénibilité.

 

Déjà, des rendez-vous sont pris avec les différents ministres, le Premier ministre et même le Président de la République. Un démarrage en fanfare pour cette nouvelle année…

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