ÉCONOMIE. Les artisans du bâtiment formulent deux demandes principales aux pouvoirs publics afin de soutenir les TPE du secteur dans les mois à venir.
Après une année 2022 éprouvante, les artisans du bâtiment se disent prêts à affronter 2023 avec combativité. Et avec l'espoir de voir le marché de la rénovation énergétique se déployer encore plus, avec en ligne de mire l'objectif de traiter 30 millions de logements dans les 30 prochaines années : de quoi "nous rendre optimistes", comme l'a formulé Jean-Christophe Repon, président de la Confédération de l'artisanat et des petites entreprises du bâtiment (Capeb). Il s'exprimait ce 5 janvier 2023, à l'occasion de la cérémonie des vœux de l'organisation professionnelle. Le patron des TPE du secteur a profité de l'occasion pour porter deux demandes principales aux pouvoirs publics, afin de soutenir ces petits structures qui constituent 96% du tissu d'entreprises du bâtiment. Tout d'abord, faciliter la constitution de groupements momentanés d'entreprises, afin de permettre aux artisans de répondre plus aisément aux demandes de rénovations globales. Une proposition de loi rédigée par la Capeb a été transmise au ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu. La seconde demande est plus ancienne, mais l'organisation y tient visiblement : généraliser un taux de TVA à 5,5% sur les travaux, réservé aujourd'hui au domaine de l'amélioration énergétique.
2023, année de la réforme des retraites... et de la pénibilité ?
Afin de dynamiser le secteur de la rénovation, la Capeb en appelle également à accélérer l'expérimentation de la qualification RGE "chantier par chantier", ainsi que celle de l'accompagnateur des pros (le pendant de l'accompagnateur rénov' pour les TPE).
L'année 2023 sera également celle de la réforme des retraites. L'organisation patronale, qui revendique près de 61.000 adhérents à la fin 2022, scrutera particulièrement les propositions gouvernementales au sujet des carrières longues et de l'usure professionnelle. "Ce texte ne doit pas être l'occasion de revenir à l'usine à gaz de la pénibilité telle qu'imaginée il y a quelques années", demande Jean-Christophe Repon. Ce dernier militerait plutôt pour l'instauration d'un fonds mutualisé de prévention, espérant que c'est ce que présentera la Première ministre le 10 janvier prochain, date fixée par le gouvernement pour la publication de son projet.
Représentativité patronale : l'attente d'une "mission flash"