En Europe, les entreprises artisanales du bâtiment sont toutes logées à la même enseigne. Concurrence déloyale et apprentissage sont des maux que l'on retrouve en France et chez ses voisins, comme l'a constaté l'European Buiders Confederation, qui vient d'accueillir un nouveau membre français.
L'European Builders Confederation (EBC), instance européenne de la construction dirigée actuellement par le président de la Capeb, Patrick Liébus, entend bien faire entendre sa voix sur la scène européenne.
Pour cela, elle se renforce en accueillant trois nouveaux membres : l'association hongroise de l'artisanat (IPOSZ), la chambre des métiers et de l'artisanat de Croatie (HOK), et le syndicat national des artisans des travaux publics et du paysage (CNATP) de France. Une représentativité élargie donc qui permettra d'avoir de la voix à Bruxelles.
Accroître le rôle des TPE
Car les problèmes portés par l'EBC sont de taille : concurrence déloyale et apprentissage. Des thèmes bien connus en France, qui sont également des priorités chez nos voisins européens. « Une concurrence loyale au sein du marché intérieur sera un des objectifs prioritaires. Trop d'entreprises du bâtiment sont affectées par le dumping social et des comportements illicites. L'Union européenne doit mettre fin à ces pratiques abusives, avec le soutien du CESE, si elle veut garantir son futur bien-être », explique Patrick Liébus dans un communiqué. Avant d'ajouter : « L'apprentissage constituera une autre priorité. Les PME de la construction sont déjà fortement impliquées dans la formation des futures forces de travail. Deux tiers des apprentis du secteur en Grande-Bretagne et autour de 80% des apprentis de la construction en France sont formés par des petites entreprises. Néanmoins, le secteur fait face à une grave pénurie de compétences et au défi démographique ; plus doit être fait ! ». Enfin, le dialogue social sera au cœur des débats en 2016, prévient le président de l'EBC.