Arnaud Montebourg est nommé ministre du Redressement productif.

Chantre de la «démondialisation», cet avocat de profession incarne l'aile gauche du PS. Il a bâti sa carrière sur la moralisation de la vie politique, axe majeur de la campagne de François Hollande. Théoricien de la VIe République - à l'instar de Jean-Luc Mélenchon - il s'est élevé contre l'immunité du chef de l'État.

 

Partisan du non au projet de Constitution européenne en 2005, il évolue toujours à la marge de son parti, prônant une liberté de ton qui lui est propre. Porte-parole de Ségolène Royal en 2007, il dérape dans sa campagne présidentielle en affirmant que «son seul défaut, c'est son compagnon»: à l'époque, François Hollande. Arnaud Montebourg prend du champ dès 2008 et annonce sa candidature à la primaire socialiste en novembre 2010.

 

Concernant son nouveau portefeuille, Arnaud Montebourg a indiqué, lors de la passation de pouvoir, qu'il était celui de la « reconquête ». Soit « celui de la création de l'emploi et du sauvetage, le plus possible, des emplois qui risquent d'être perdus ». D'ores et déjà, une masse de dossiers l'attend de pied ferme : usine Fralib à Géménos, compagnie SNCM, aciérie ArcelorMittal à Florange, Goodyear à Amiens, PSA à Aulnay-sous-Bois…

 

Il devra également, selon les souhaits de François Hollande, présenter un loi contraignant les industriels se désengageant d'une usine française à la céder à un repreneur.

 

Son action ne se limitera pas aux secteurs de l'industrie puisqu'il a deux ministres déléguées : Sylvia Pinel à l'Artisanat, au Commerce et au Tourisme ; Fleur Pellerin aux PME, à l'Innovation et à l'Economie numérique.

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