L'Argentine a saisi en mai la Cour internationale de Justice afin d'obliger l'Uruguay à geler la construction de deux usines de cellulose le long d'un fleuve frontalier. L'entreprise espagnole Ence a ainsi été contrainte mercredi de renvoyer le personnel du chantier de l'une des deux futures usines.

Le plus important projet (1,1 milliard de dollars d'investissement) concerne l'entreprise finlandaise Botnia et l'autre (600 millions de dollars) l'espagnole Ence.

L'entreprise Ence a «communiqué officiellement les renvois» aux employés, soulignant ne «pas être en mesure d'assurer si l'usine allait être construite ou non», a indiqué à l'AFP Diego Fau, un représentant syndical, qui a annoncé des recours pour licenciement abusif. Le président de Ence, Juan Luis Arregui, était présent en Uruguay mercredi pour s'entretenir avec les autorités gouvernementales. Selon des sources haut placées de l'entreprise espagnole, consultées la semaine dernière par l'AFP, Ence est dans une étape de «restructuration» qui n'impliquerait pas nécessairement l'abandon du projet uruguayen.

Le groupe espagnol Ence fut le premier à s'implanter en 1988 en Uruguay à travers sa filiale Eufores, devenu le premier exportateur de bois en Uruguay, à la tête d'une plantation de plus de 62.000 hectares et d'unités de production à Montevideo, Paysandu (nord) et sur le port fluvial de Fray Bentos.

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