L'école primaire d'une petite commune proche de Rennes, totalement refaite selon des normes environnementales, symbolise l'engouement récent pour l'architecture écologique, qui tient ses assises nationales jusqu'à vendredi à Saint-Malo (35).
Avec la crise pétrolière et le réchauffement climatique, «de plus en plus d'élus ont vraiment envie de faire du développement durable, mais, souvent, ils ne savent pas comment s'y prendre», explique Daniel Cueff, maire de Langouët.
Un ancien bâtiment insalubre de l'école maternelle et primaire de cette petite commune rurale d'Ille-et-Vilaine a été entièrement refait en 2004 selon les préceptes de la haute qualité environnementale (HQE), une démarche visant au bien être intérieur, au respect de l'environnement et à la maîtrise de l'énergie. Selon Daniel Cueff, les techniques mises en oeuvre dans cette école, comme dans la plupart des bâtiments écologiques, «sont connues depuis longtemps» : puits de lumière naturelle pour limiter le recours aux lampes, panneaux photovoltaïques, isolation de haut niveau, système de récupération de l'eau de pluie, planchers et murs de bois pour le confort thermique et acoustique...
La lenteur de l'essor des constructions écologiques s'explique notamment par «la peur de l'inconnu, estime-t-il. On attend que le voisin fasse quelque chose et puis, si ça marche, on suit».
Beaucoup d'élus «s'imaginent aussi que la HQE est chère», poursuit Daniel Cueff. Or, à Langouët, commune de 600 habitants, «on a pu réaliser un bâtiment HQE à un coût moindre qu'un bâtiment classique. Une commune, qui a peu de moyens, a intérêt à faire de la HQE». Grâce au photovoltaïque, l'école ne coûte plus rien en électricité. La récupération d'eau a permis aussi 30 à 35% d'économie. Au total, la réhabilitation de l'ensemble du complexe scolaire, qui n'est pas encore achevée, permettra une économie d'énergie de 3.000 euros par an, sur un budget de 400.000 euros, se félicite le maire.
«Ce qu'on a dépensé en plus pour des matériaux chers, qui offrent des prestations supérieures, on peut le compenser en faisant simple», explique l'architecte Dominique Hélary, qui a rénové l'école. Pour lui, «l'architecture durable est aussi une architecture de santé et de bien-être».
Avant la réhabilitation, les parents de la commune faisaient tout pour ne pas mettre leurs enfants dans cette école et les institutrices ne restaient pas longtemps. Dominique Hélary se réjouit que désormais l'école fasse le plein d'élèves et constate que les enseignantes «sont heureuses et ne changeraient pour rien au monde». Cela s'explique, selon lui, par «le cadre affectif» que procure le bâtiment, avec ses matériaux chaleureux, son confort thermique et acoustique.
Daniel Cueff a créé en septembre l'association Bruded, avec le maire de Silfiac (Morbihan), autre commune en pointe dans ce domaine, pour partager l'expérience acquise avec d'autres élus. D'autre part, plus de 50 conseillers municipaux sont déjà venus s'inspirer de l'école de Langouët. La région Bretagne a accordé depuis 2005 quelque 2,2 millions d'euros à une cinquantaine de projets d'urbanisme exemplaires en matière de développement durable.
Un ancien bâtiment insalubre de l'école maternelle et primaire de cette petite commune rurale d'Ille-et-Vilaine a été entièrement refait en 2004 selon les préceptes de la haute qualité environnementale (HQE), une démarche visant au bien être intérieur, au respect de l'environnement et à la maîtrise de l'énergie. Selon Daniel Cueff, les techniques mises en oeuvre dans cette école, comme dans la plupart des bâtiments écologiques, «sont connues depuis longtemps» : puits de lumière naturelle pour limiter le recours aux lampes, panneaux photovoltaïques, isolation de haut niveau, système de récupération de l'eau de pluie, planchers et murs de bois pour le confort thermique et acoustique...
La lenteur de l'essor des constructions écologiques s'explique notamment par «la peur de l'inconnu, estime-t-il. On attend que le voisin fasse quelque chose et puis, si ça marche, on suit».
Beaucoup d'élus «s'imaginent aussi que la HQE est chère», poursuit Daniel Cueff. Or, à Langouët, commune de 600 habitants, «on a pu réaliser un bâtiment HQE à un coût moindre qu'un bâtiment classique. Une commune, qui a peu de moyens, a intérêt à faire de la HQE». Grâce au photovoltaïque, l'école ne coûte plus rien en électricité. La récupération d'eau a permis aussi 30 à 35% d'économie. Au total, la réhabilitation de l'ensemble du complexe scolaire, qui n'est pas encore achevée, permettra une économie d'énergie de 3.000 euros par an, sur un budget de 400.000 euros, se félicite le maire.
«Ce qu'on a dépensé en plus pour des matériaux chers, qui offrent des prestations supérieures, on peut le compenser en faisant simple», explique l'architecte Dominique Hélary, qui a rénové l'école. Pour lui, «l'architecture durable est aussi une architecture de santé et de bien-être».
Avant la réhabilitation, les parents de la commune faisaient tout pour ne pas mettre leurs enfants dans cette école et les institutrices ne restaient pas longtemps. Dominique Hélary se réjouit que désormais l'école fasse le plein d'élèves et constate que les enseignantes «sont heureuses et ne changeraient pour rien au monde». Cela s'explique, selon lui, par «le cadre affectif» que procure le bâtiment, avec ses matériaux chaleureux, son confort thermique et acoustique.
Daniel Cueff a créé en septembre l'association Bruded, avec le maire de Silfiac (Morbihan), autre commune en pointe dans ce domaine, pour partager l'expérience acquise avec d'autres élus. D'autre part, plus de 50 conseillers municipaux sont déjà venus s'inspirer de l'école de Langouët. La région Bretagne a accordé depuis 2005 quelque 2,2 millions d'euros à une cinquantaine de projets d'urbanisme exemplaires en matière de développement durable.