Premier de notre série de portraits d’architectes nominés au Prix de l’architecture durable, découvrez l’Allemand Stefan Behnisch, chercheur et pionnier en architecture durable et écologie urbaine, bâtisseur et enseignant.

Tel père, tel fils ? Pas tout à fait. Au départ, Stefan Behnisch ne suit pas les traces de son père, Gunther, l’architecte du stade pour les Jeux Olympiques de Munich en 1972 et du Parlement fédéral à Bonn.

Né à Stuttgart en 1957, Stefan, lui, commence par des études de philosophie et de sciences économiques. Un parcours qui pourrait expliquer ses aspirations humanistes dans l’architecture. Son diplôme d’architecte, il l’obtient finalement en 1987 et rejoint l’agence créée par son père Behnisch & Partner.

Chercheur
Dès ses débuts, Stefan Behnisch accorde une importance majeure aux réflexions climatologiques et environnementales dans le bâtiment et ouvre en 1989 une agence spécialisée à Innenstadt. Allié au bureau d’études précurseur des nouvelles technologies de l’énergie, le Transsolar-Climate Engeneering -dénommé par la suite Ove Arup de l’architecture climatique expérimentale- il s’engage dans l’architecture durable avec la construction de bâtiments comme l’Institut Hollandais pour la recherche sur la Nature et la Forêt. Ce dernier s’intègre parfaitement à son environnement comme le paysage avec lui et conjugue durabilité, fonctionnalité et esthétique.
Mais c’est aux Etats-Unis qu’il donne un nouvel envol à ses recherches. Il ouvre une petite agence à Los Angeles, avec la conviction que l’Europe, «pôle d’excellence de l’architecture durable» doit s’allier avec l’Amérique qui invente elle l’«urban knowledge society», une nouvelle manière de vivre urbaine. L’architecture du XXIe siècle serait le mariage de ces deux concepts, alliant exigences environnementales du monde actuel, fondées sur la révolution énergétique et celles de nos sociétés urbaines high-tech. Depuis le Genzime’s Corporate Headquarters de Cambridge, où il a mis les Etats-Unis à l’heure de la ville durable, il croule sous les projets, comme la rénovation du campus d’Harvard.

Une équipe
L’équipe est essentielle pour l’architecte : avec ses associés, comme Martin Haas et David Cook, il compte une centaine d’employés répartis entre l’Allemagne et les Etats-Unis. Son agence d’architecture offre ainsi l’expérience d’une structure pluridisciplinaire, menée par des architectes passionnés autour d’un projet commun d’architecture durable mais en perpétuel mouvement. Audacieuse, originale, leur architecture se veut en effet créative, inventive et au fait des technologies. Chaque bâtiment construit se singularise ainsi des précédents.
Ses recherches lui valent plusieurs prix : en 2002, il reçoit le «Trophée Sommet de la Terre et du Bâtiment», organisé par la Fédération Française du Bâtiment et le «Environmental Champion Award», de la revue américaine Interiors & Sources Magazine.

Aujourd’hui Stefan Behnisch partage son temps entre l’Europe et les Etats-Unis, dans ses agences, à réfléchir aux bâtiments de demain, à enseigner et à se consacrer à ses recherches, tout en donnant des conférences sur l’architecture climatique, notamment la Haute qualité environnementale et la question de la ville dense. La Behnisch Architekten compte ainsi des projets en Allemagne, Suisse, Autriche, Italie, Etats-Unis, Canada, Riga ou encore la Lettonie.

Voir en images le travail de Stefan Behnisch

Pour en savoir plus :
www.behnisch.com
Consulter les annales des conférences parallèles au concours «Esquisse verte» organisé par l’Ademe et l’Arene en 2004-2005, notamment l’intervention de Klaus Schwärgerl, architecte associé à «Behnisch, Behnisch & Partner» à Stuttgart. www.global-award.org

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