Troisième portrait de notre série darchitectes nominés au prix de larchitecture durable, la Française Françoise-Hélène Jourda consacre sa vie à la promotion et lélaboration dune architecture consciente et responsable de son environnement.
«La protection de lenvironnement est aujourdhui un enjeu crucial (
) une occasion formidable dinventer dautres espaces de vie, de créer une autre architecture, de renouer avec la fonction sociale de notre métier, pour tenter de créer un monde meilleur». Françoise-Hélène Jourda a très tôt pris conscience de limportance de construire des bâtiments responsables et de qualité. Dès ses débuts, à laube des années 80 -elle obtient son diplôme en 1979- elle oriente son travail vers cette architecture environnementale, dénommée alors «architecture solaire» ou «écologique», dont les pays nordiques et germaniques sont les précurseurs. Mais en France, ce type de travaux nest pas dactualité, voire méprisé. Elle introduit ces concepts, premiers pas vers les principes actuels de Haute Qualité Environnementale, en réalisant par exemple une école «économe en énergie» à Cergy Pontoise (1985) et la première double façade climatique en Europe pour lEcole dArchitecture de Lyon (1987).
Pour elle, parler de durabilité en architecture est un pléonasme : larchitecture se doit dêtre «à lécoute du bien-être des gens», répondre aux besoins, aux usages, comme elle doit prendre en compte lenvironnement (topographie, climat, hydrologie, végétation, paysage), économiser lénergie et choisir des matériaux et des procédés de construction dans cette optique. La ville durable est définie ainsi comme «celle qui accepte lexistence de lautre» (interview à France Culture). Une fonction sociale, culturelle, fondamentale ! Qui incombe à larchitecte. Selon les préceptes de lagence de Françoise Hélène Jourda, lenjeu de la protection de lenvironnement rapproche ce dernier des «Autres» : de près ou de loin, ceux-là même pour qui le bâtiment existe, en tant quusager, visiteur, ou observateur.
Eo-Cité
Devenue une figure de larchitecture contemporaine, elle enseigne en Autriche (après la Norvège, Les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et lAllemagne), construit en Allemagne, Grèce, au Maroc et en France ! Même si elle regrette limmense retard du pays dans ce domaine, elle entend y poser les jalons dune nouvelle approche architecturale. «Cest une action pédagogique quil faut mener en permanence pour les étudiants, les clients, les collaborateurs...» Une nécessité qui la poussée à créer une agence de conseil en développement durable pour intervenir en amont. «Eo-cité» sest donné pour mission dassister tous les acteurs du secteur de la construction en les orientant sur le terrain du développement durable, «depuis le choix du site et du programme de construction ou daménagement, en passant par les phases de projet, les options de maintenance et de transformation, jusquà la réalisation et lanticipation de son démontage».
Architecte talentueuse, enseignante, conseiller Françoise-Hélène Jourda est également chercheur. En perpétuelle quête de matériaux respectueux de lenvironnement, elle conçoit un projet de façade pour lindustriel Technal et réfléchit sur le verre collé sur bois en partenariat avec le CSTB (Centre Scientifique de technique du batiment) et le CTBA.
Parmi ses derniers grands projets, elle sera celle qui aura conçu le premier immeuble à énergie passive construit dans lhexagone, avec le projet «éNergie zérO» à Saint-Denis.
Voir quelques projets de Françoise-Hélène Jourda
Pour elle, parler de durabilité en architecture est un pléonasme : larchitecture se doit dêtre «à lécoute du bien-être des gens», répondre aux besoins, aux usages, comme elle doit prendre en compte lenvironnement (topographie, climat, hydrologie, végétation, paysage), économiser lénergie et choisir des matériaux et des procédés de construction dans cette optique. La ville durable est définie ainsi comme «celle qui accepte lexistence de lautre» (interview à France Culture). Une fonction sociale, culturelle, fondamentale ! Qui incombe à larchitecte. Selon les préceptes de lagence de Françoise Hélène Jourda, lenjeu de la protection de lenvironnement rapproche ce dernier des «Autres» : de près ou de loin, ceux-là même pour qui le bâtiment existe, en tant quusager, visiteur, ou observateur.
Eo-Cité
Devenue une figure de larchitecture contemporaine, elle enseigne en Autriche (après la Norvège, Les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et lAllemagne), construit en Allemagne, Grèce, au Maroc et en France ! Même si elle regrette limmense retard du pays dans ce domaine, elle entend y poser les jalons dune nouvelle approche architecturale. «Cest une action pédagogique quil faut mener en permanence pour les étudiants, les clients, les collaborateurs...» Une nécessité qui la poussée à créer une agence de conseil en développement durable pour intervenir en amont. «Eo-cité» sest donné pour mission dassister tous les acteurs du secteur de la construction en les orientant sur le terrain du développement durable, «depuis le choix du site et du programme de construction ou daménagement, en passant par les phases de projet, les options de maintenance et de transformation, jusquà la réalisation et lanticipation de son démontage».
Architecte talentueuse, enseignante, conseiller Françoise-Hélène Jourda est également chercheur. En perpétuelle quête de matériaux respectueux de lenvironnement, elle conçoit un projet de façade pour lindustriel Technal et réfléchit sur le verre collé sur bois en partenariat avec le CSTB (Centre Scientifique de technique du batiment) et le CTBA.
Parmi ses derniers grands projets, elle sera celle qui aura conçu le premier immeuble à énergie passive construit dans lhexagone, avec le projet «éNergie zérO» à Saint-Denis.
Voir quelques projets de Françoise-Hélène Jourda