Mieux faire connaître l’habitat solaire, et surtout démontrer la pertinence du facteur bioclimatique dans l’architecture : l’édition 2007/2008 du concours «Habitat solaire, habitat d’aujourd’hui» est ouverte. Les détails du projet avec l’Observatoire des énergies renouvelables.

Maison individuelle, logements collectifs ou bâtiment industriel, même combat : Observ’ER, l’observatoire des énergies renouvelables, vient de lancer la onzième édition de «Habitat solaire, habitat d’aujourd’hui» son concours biennal d’architecture bioclimatique et solaire.

Organisé en partenariat avec des acteurs tels que l’Ademe (Agence pour l’environnement et la maîtrise de l’énergie) ou encore le ministère de l’Ecologie, du développement et de l’aménagement durables, le concours «Habitat solaire, habitat d’aujourd’hui» vise les bâtiments récents, construits ou réhabilités en tenant compte d’un ou plusieurs critères parmi lesquels on retrouve les principes d’architecture bioclimatique et solaire, la maîtrise des dépenses énergétiques, la Haute qualité environnementale (HQE) ou encore l’utilisation du bois.

Des bâtiments récents
Les candidats, principalement des architectes mais aussi des maîtres d’œuvre ou d’ouvrage, peuvent soumettre leur dossier jusqu’au 15 septembre. Le bâtiment doit avoir été édifié en France métropolitaine ou dans les territoires d’Outre mer, et livré entre septembre 1999 et octobre 2006. «Nous avons arrêté ces deux dates car nous voulons des bâtiments récents, mais qui aient tout de même vu passer un hiver, afin de pouvoir calculer la consommation énergétique», explique Jérôme Chabaudie, chargé de projet à l’Observatoire des énergies renouvelables.
L’observatoire attend entre 100 et 150 participants. Les dossiers sont ensuite soumis au jury, composé d’experts en architecture bioclimatique et en développement durable. Les lauréats se verront remettre des prix dont le montant global s’éleve à 20.000 euros, et leur réalisation sera publiée dans un numéro spécial de la revue éditée par l’Observatoire.


3 questions à Jérôme Chabaudie, chargé de projet à l’Observatoire des énergies renouvelables

Vos critères ont-ils évolué en 11 éditions ?
Bien sûr, heureusement les choses ont bien évolué en une vingtaine d’années, depuis le début du concours. L’esprit reste le même, mais nous avons rajouté quelques rubriques, notamment celle portant sur la HQE. Les critères évoluent aussi en fonction de la réglementation en matière de chauffage ou d’isolation thermique.

Les maisons bioclimatiques que vous primez ne sont-elles pas plus chères à l’achat ?
Pas du tout, car l’architecture bioclimatique consiste tout simplement à appliquer des règles de bon sens. On peut très bien privilégier le design tout en appliquant des principes simples sans budget supplémentaire, en faisant par exemple le choix d’orienter sa maison vers le sud pour capter la lumière et la chaleur, ou encore de faire une maison semi enterrée. Cependant, si vous choisissez d’intégrer des énergies renouvelables, telles que les capteurs solaires, que votre maison peut coûter un peu plus cher à l’achat.

Quel est le rôle de l’Observatoire des énergies renouvelables ?
Nous travaillons à partir de quatre grands pôles. Outre celui concernant l’architecture bioclimatique, en charge de l’organisation de ce concours, nous avons aussi un bureau d’études d’intérêt général, pour réaliser des études avec un suivi économique et statistique sur l’évolution des énergies renouvelables en France et en Europe. Nous avons aussi un pôle édition, qui publie, entre autres, la revue Systèmes solaires. Enfin, la structure Observ’ER garantit l’origine de l’énergie verte en émettant des certificats verts.



Tout savoir sur le site de l’Observatoire des énergies renouvelables

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