HUMANITAIRE. La fondation Architectes de l'urgence fêtera bientôt ses 17 ans. Elle fait le point sur les plus récentes missions qu'ont menées ses équipes à Lombok (Indonésie) et à Saint-Martin (Antilles).
Les volontaires des Architectes de l'urgence n'ont jamais le temps de souffler. Et ça fait bientôt 17 ans que ça dure. Pakistan, Pérou, Chine, Chili, Haïti, Népal, Dominique, Indonésie… les catastrophes et conflits surviennent un peu partout sur le globe et ravagent les constructions que ces professionnels vont aider à réparer ou reconstruire. Dernièrement, une équipe s'est rendue sur l'île de Lombok, suite au séisme qui a frappé la région le 29 juillet 2018. La fondation précise avoir constaté "que la coordination des secours était bien en place avec du matériel et des ressources humaines importantes". Concernant les dégâts matériels, elle note que le degré de destruction des maisons individuelles est important, à cause de la "mauvaise qualité des matériaux utilisés ou à une mauvaise mise en œuvre". En revanche, peu d'écoles auraient été totalement détruites dans les villages visités, laissant présager une méthodologie de construction plus adéquate pour ces bâtiments. A noter que les autorités locales n'ont pas souhaité faire appel à l'aide internationale et qu'une intervention plus poussée des Architectes de l'urgence n'a pas été jugée nécessaire.
17 ans en 22 minutes
De l'autre côté du globe, dans les Antilles, un an est passé depuis le passage de l'ouragan Irma sur plusieurs îles. Les membres de la fondation sont intervenus à Saint-Martin et surtout à la Dominique. Ils dressent un bilan : "La fondation était présente à Saint-Martin et a pu y déployer quelques actions d'urgence dans les premières semaines, telles que l'envoi, la distribution et la pose de bâches ou l'évaluation technique des dégâts". Les Architectes de l'urgence déplorent toutefois qu'aucune des multiples demandes de financements pour des projets de réparation ou de réhabilitation, formulée auprès des organismes français chargés de collecter des dons publics, n'ait été prise en compte. A la Dominique en revanche, la fondation a reçu le soutien des autorités locales et de donateurs privés. En un an, deux maternelles et deux écoles primaires ont donc été réparées ou reconstruites dans le nord de l'île.
Afin de retracer l'ensemble des actions menées à travers le monde, une vidéo de 22 minutes a été mise en ligne, rappelant que les Architectes de l'urgence ont contribué à la reconstruction de milliers de logements et de dizaines de bâtiments essentiels (hôpitaux, centres de santé, écoles, orphelinats) selon des normes de construction rigoureuses, parasismiques et/ou para-cycloniques, afin de mettre à l'abri des populations déjà éprouvées.
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