Après une semaine d'évaluation, sur place, les dégâts provoqués par le raz de marée à Sumatra et au Sri Lanka, les Architectes de l'Urgence vont pouvoir, avec l'aide des architectes locaux, faire des propositions de reconstruction, de formation ou d'assistance à maîtrise d'ouvrage. Le point avec Alice Morera, membre de l'association.

Mardi 4 janvier, deux équipes des Architectes de l'Urgence se sont rendues au Sri Lanka et en Indonésie pour une mission d'évaluation. Avec vous des nouvelles ?

Nos deux équipes sont actuellement à Phuket en Thaïlande après s'être rendues respectivement à Colombo au Sri Lanka et sur l'Ile de Sumatra en Indonésie. Ces équipes ont orienté leur intervention sur l'évaluation globale du sinistre et sur une assistance à la reconstruction dans les zones affectées.

En Indonésie, la mission d'évaluation s'est développée sur la zone de Banda Aceh au Nord de Sumatra où la situation est très critique. Deux architectes, Patrick Coulombel, président des Architectes de l'urgence, et Laëtitia Gardin ont pu y rencontrer les représentants de l'IAI (Ikatan Arsitek Indonesia), Messieurs Tavip, Nova et Ichsan, qui ont manifesté un vif intérêt pour notre action ainsi que pour l'organisation d'une collaboration sur la gestion de cet évènement dramatique.
Concrètement, nous allons organiser une mission conjointe d'évaluation de plus grande envergure sur différentes zones du Nord de Sumatra, terriblement dévastées, afin de quantifier plus précisément les besoins et d'élaborer ensemble des programmes pour la reconstruction, sur des territoires qui seront préalablement définis.

Au Sri Lanka, notre équipe constituée des architectes Christian Combes et Nathalie Chapon a pu se rendre sur les sites affectés de Colombo mais également sur certains villages de la côte sud : Beruwala, Balapituya, Hikkaduwa, Gallé, Weligama, Dickwella et Hambantota, et de la côte est : Pottuvil, Kalmunai, Kallar, Karativu et Nintavur. Des contacts ont notamment été pris avec le président du Sri Lanka Institute of Architects, le représentant de l'UNDP (Programme de développement des Nations Unies) envoyé sur place et le responsable de UN Habitat et du Centre National des opérations.

Quelles sont les prochaines étapes ?

Les deux équipes vont repartir à nouveau au Sri Lanka et à Sumatra, mais le contexte est différent selon les régions. En Indonésie, où la zone au Nord de Sumatra a été particulièrement touchée, notre action s'inscrit d'abord dans une aide logistique. Avec l'aide des architectes locaux de l'IAI, nous devrions être en mesure de dresser dans les 15 jours une évaluation plus précise des besoins globaux en matière de reconstruction.
Au Sri Lanka, le gouvernement a su s'organiser et dresser des priorités. Le 21 janvier, nous devrions connaître les districts à reconstruire.

Concrètement, comment peut-on vous aider aujourd'hui ?

Chacun peut nous aider à sa manière. Les architectes peuvent nous envoyer leur CV, ce qui contribue à enrichir nos fichiers de professionnels ou simplement d'adhérer, pour 20 euros, à notre association. Beaucoup se sont manifestés depuis la catastrophe. Mais aujourd'hui, nous avons avant tout besoin de dons de la part des particuliers, mais aussi pourquoi pas des entreprises du secteur de la construction.

www.archi-urgent.com

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