De grands noms de l'architecture s'inquiètent du sort du bâtiment «57 métal» réalisé par l'architecte Claude Vasconi pour les usines Renault à Boulogne-Billancourt (92), qui vient d'être cédé à un fonds d'investissement britannique.
De Jean Nouvel, à Richard Meier, en passant par Pierre de Meuron, l'élan du milieu de l'architecture pour défendre le "57 métal" de Claude Vasconi est impressionnant. Une lettre ouverte adressée au ministre de la Culture Frédéric Mitterrand a déjà obtenu 140 signatures afin de classer ce symbole industriel et éviter sa destruction.
Le « 57 métal », qui date du début des années 1980, a été un centre de communication utilisé par Renault pendant plusieurs années, mais le constructeur automobile vient de vendre le bâtiment à un fonds d'investissement britannique.
A cet endroit, de la corne ouest de Boulogne-Billancourt, "la logique d'un investisseur c'est de lancer un programme immobilier de bureaux, pas de garder un espace pareil", s'inquiète François Barré, ancien directeur de l'architecture et du patrimoine de la fin des années 1990. Ce qui met en danger la pérennité du « 57 », conclut-il.
