Les architectes ont décidé de sensibiliser les enfants à leur activité en allant donner des cours à l'école. Au total, ce sont plus d'un million d'élèves, du C.P à la terminale, des académies de Paris et Créteil qui vont pouvoir bénéficier de cette initiation. Mais pourquoi cette opération ? Comment parler d'architecture à l'école ? Les réponses de Ludovic Lobjoy, Vice-Président de l'Ordre des architectes d'Île-de-France.
Batiactu : A partir de quel constat avez-vous lancé l'opération ?
Ludovic Lobjoy : Cette action s'appuie sur la conviction qu'il faut donner à nos concitoyens un niveau de compréhension et un degré de sensibilité à l'architecture suffisant pour les rendre plus attentifs, plus sensibles et plus exigeants vis-à-vis de leur cadre de vie. Pour leur permettre de vivre une meilleure relation avec la ville et l'architecture, il faut sensibiliser le plus tôt possible. Et puis les architectes sont fiers de leur métier, ils aiment partager leur passion, leur désir d'architecture. Les enfants sont un public merveilleux, ils sont attentifs et parfaitement à même de développer ce désir d'architecture et de qualité de vie. S'adresser à un enfant, c'est toucher une cellule familiale : à travers les enfants, on s'adresse aussi aux parents et aux familles.
De plus, depuis 2008, l'enseignement de l'histoire des arts (architecture, musique, cinéma, sculpture...) est rendu obligatoire à l'école primaire, au collège et au lycée. Conscients de l'importance de cet enjeu, l'Ordre des architectes d'Île-de-France, les CAUE 75, 77, 93, 94 et les Académies de Paris et de Créteil ont décidé de croiser leurs compétences pour aller au devant du jeune public, le familiariser à l'architecture. C'est de là qu'est née l'action «les architectes dans les classes», lancée sous le patronage du ministère de la Culture et de la Communication.
Ludovic Lobjoy : Cette action s'appuie sur la conviction qu'il faut donner à nos concitoyens un niveau de compréhension et un degré de sensibilité à l'architecture suffisant pour les rendre plus attentifs, plus sensibles et plus exigeants vis-à-vis de leur cadre de vie. Pour leur permettre de vivre une meilleure relation avec la ville et l'architecture, il faut sensibiliser le plus tôt possible. Et puis les architectes sont fiers de leur métier, ils aiment partager leur passion, leur désir d'architecture. Les enfants sont un public merveilleux, ils sont attentifs et parfaitement à même de développer ce désir d'architecture et de qualité de vie. S'adresser à un enfant, c'est toucher une cellule familiale : à travers les enfants, on s'adresse aussi aux parents et aux familles.
De plus, depuis 2008, l'enseignement de l'histoire des arts (architecture, musique, cinéma, sculpture...) est rendu obligatoire à l'école primaire, au collège et au lycée. Conscients de l'importance de cet enjeu, l'Ordre des architectes d'Île-de-France, les CAUE 75, 77, 93, 94 et les Académies de Paris et de Créteil ont décidé de croiser leurs compétences pour aller au devant du jeune public, le familiariser à l'architecture. C'est de là qu'est née l'action «les architectes dans les classes», lancée sous le patronage du ministère de la Culture et de la Communication.
Batiactu : Comment va se passer cette action de sensibilisation ?
L.L : Les interventions - qui peuvent s'inscrire dans des disciplines aussi diverses que l'histoire, la géographie, la littérature - seront préparées en binôme par l'enseignant et l'architecte, car l'enseignant est le garant de la démarche pédagogique. A l'architecte d'évaluer, selon l'âge des élèves et le contexte de la classe, l'approche la mieux adaptée à son public. Il peut s'agir d'approches sensorielle, ludique, thématique ou encore de visites d'un quartier, d'un bâtiment… L'objectif reste pour l'intervenant d'éveiller les élèves à leur environnement bâti afin qu'ils le (re) découvrent, le comprennent et soient en mesure - demain - d'en devenir des acteurs « éclairés ». Les architectes sont aussi des parents d'élèves, ils peuvent donc chacun être porteurs du projet et de la démarche vers les établissements de leurs enfants, ou des enfants de leurs proches.
Batiactu : Comment ça marche, et quand est-ce que ça commence ?
L. L : Le projet sera opérationnel d'ici à fin 2010. Si un enseignant souhaite recevoir un architecte dans sa classe, il lui suffit de prendre contact avec le CAUE de son département. Pareil pour les parents d'élèves, qui peuvent bien sûr faire part de cette opération auprès de l'établissement de leurs enfants. Du côté des architectes, nous allons lancer un appel à candidature début novembre par voie de mail, il suffira de s'inscrire auprès de l'Ordre des architectes d'Île-de-France qui réunira les volontaires pour une demi-journée d'information, à l'occasion de laquelle sera distribué le « Guide à l'usage des architectes » intervenant en milieu scolaire, édité par l'Ordre des architectes d'Île-de-France dans le cadre de cette action. Les architectes seront ensuite contactés par les CAUE de Paris, de Seine-et-Marne, de Seine-Saint-Denis ou du Val-de-Marne qui leurs proposeront des créneaux d'intervention. Pour les départements dont les CAUE ne sont pas partenaires de l'opération (78, 91, 92 et 95), les architectes pourront se rapprocher directement des établissements scolaires, en informant l'Ordre de leur démarche afin de bénéficier des outils dédiés.
De plus, cette action va faire l'objet d'une large campagne de communication dans toutes les écoles et tous les établissements scolaires de la Région Île-de-France, à travers des affiches et des flyers. Tous ces supports seront également disponibles en téléchargement.
Batiactu : Quels sont les objectifs de l'action à court et moyen terme ?
Batiactu : Au final, que souhaiteriez-vous que les élèves retiennent ? Que souhaitez-vous transmettre ?
L.L : La notion fondatrice de cette action, c'est le désir d'architecture et le plaisir de la ville. Nous voulons le partager avec les élèves. Parler d'architecture dès l'école doit préparer chaque enfant à devenir un citoyen éclairé. Cette action porte trois enjeux. Pour les élèves, il s'agit d'apprendre à lire l'architecture, la ville, l'environnement sous l'angle du plaisir et saisir l'importance de la qualité du cadre de vie dont ils seront demain les acteurs. Pour les enseignants, il s'agit, à travers l'histoire des arts, de créer des liens entre l'école et le monde professionnel. Et pour les architectes, l'objectif est de partager leur culture avec le jeune public et susciter le désir d'architecture, auquel tout le monde a droit.