Si les architectes résistaient jusqu'à présent à la morosité ambiante, désormais ils sont eux aussi affectés moralement par la crise. Le niveau d'activité étant resté similaire à 2011, la profession est désormais inquiète pour l'avenir. Néanmoins, pour faire face, ils adaptent leurs pratiques. Explications avec la dernière enquête du Conseil National de l'Ordre des Architectes.
Triste constat… En effet, selon la dernière enquête du Conseil National de l'Ordre des Architectes (CNOA), pour la première fois depuis 2008, les architectes ont des doutes quant à leur avenir.
Ainsi, ils sont 49% à se montrer pessimistes concernant l'évolution de leur activité dans les prochains mois. "Après le déclenchement de la crise financière de 2008, le niveau d'optimisme avait subi une forte baisse passant de 78% en 2008 à 57% en 2009. Depuis, un regain d'optimisme était perceptible chaque année : 58% en mars 2010, 63% en septembre 2010 jusqu'à 67% en juillet 2011", précise l'enquête. Résultat : 2012 marque un coup d'arrêt à cet élan. Un moral en berne que l'on retrouve également dans le pessimisme face à la sortie de crise. En effet, les architectes sont 82% dans le bâtiment à estimer que la sortie de crise n'est pas pour 2012 et 85% dans l'architecture.
Ainsi, ils sont 49% à se montrer pessimistes concernant l'évolution de leur activité dans les prochains mois. "Après le déclenchement de la crise financière de 2008, le niveau d'optimisme avait subi une forte baisse passant de 78% en 2008 à 57% en 2009. Depuis, un regain d'optimisme était perceptible chaque année : 58% en mars 2010, 63% en septembre 2010 jusqu'à 67% en juillet 2011", précise l'enquête. Résultat : 2012 marque un coup d'arrêt à cet élan. Un moral en berne que l'on retrouve également dans le pessimisme face à la sortie de crise. En effet, les architectes sont 82% dans le bâtiment à estimer que la sortie de crise n'est pas pour 2012 et 85% dans l'architecture.
Si le moral est en chute libre, l'activité reste stable. "Avec 13,2 commandes au cours des douze derniers mois, le nombre moyen de commandes fermes est en hausse par rapport à 2011 (12,3) et revient au niveau de 2010", indique l'enquête. Le nombre moyen de commandes fermes varie logiquement selon la taille du cabinet et" évolue également en fonction de l'ancienneté d'exercice (18,9 commandes en moyenne pour les personnes ayant 31 ans d'ancienneté ou plus contre 12,4 pour les personnes en ayant 10 ou moins)". Dans le détail par activité, les architectes disent leur chiffre d'affaires impacté par la mauvaise forme de la commande publique.
Emploi, perspectives et moyens mis en œuvre
Du côté de l'emploi, on note un impact certain. Ainsi, un quart des personnes interrogées déclare avoir dû se séparer d'un ou plusieurs éléments depuis 2008 (23%). "57% des architectes ayant dû procéder à un ou des licenciements se sont séparés d'un architecte dans leur agence. Les métiers de dessinateurs (26% de citations), de projeteurs (26%) et de secrétaires (22%) ont également été touchés dans une moindre mesure", précise l'étude. Côté perspectives, la proportion d'architectes projetant de se séparer d'un ou plusieurs salariés à plus que doublé en l'espace d'un an.
Néanmoins, les architectes ne baissent pas les bras. Pour faire face à la situation, ils adaptent leurs pratiques. Ainsi, 61% des personnes interrogées indiquent qu'elles ont été amenées ou vont être amenées à revoir leur stratégie commerciale. Quels sont les changements pratiqués ou envisagés ? A 63%, ils pensent s'orienter vers une baisse de leurs propositions d'honoraires. Le même pourcentage pourrait se mettre à rechercher des missions dans une zone géographique plus élargie et 47% pourraient augmenter le contenu de leurs missions pour le même prix.