Lyon, ville pilote en matière d'éclairage urbain, accueille du 5 au 9 décembre la première réunion du réseau international des villes de lumière.

Alors que les journées sont courtes et que les villes sont de plus en plus sombres, de nombreux événements se préparent pour souligner l'importance d'un métier méconnu, celui de concepteur-lumière, comme le Trophée light première du 10 décembre, au parc des expositions de Paris Nord Villepinte La ville de Lyon, qui célèbre chaque année du 6 au 8 décembre la Fête de la Lumière, se veut le fer de lance de l'éclairage urbain.

Elle est à l'origine du Réseau LUCI (Lighting Urban Community International), créé en juin 2002 et qui compte déjà 35 municipalités internationales adhérentes. Cette association a pour objectif d'utiliser la lumière comme " outil de promotion au service de la ville ". Elle part du principe que l'éclairage est un révélateur des bâtiments, grâce au jeu des contrastes entre la lumière et l'ombre. Mais elle cherche aussi à souligner que l'urbanisme lumière, né il y a 15 ans, n'est plus seulement un moyen d'embellir le patrimoine grâce à un spot orange ou jaune.

Pour la première fois, cette association se réunira, du 5 au 9 décembre. Elle a défini les trois axes prioritaires de cette rencontre. En premier lieu, l'échange de réflexions et d'expériences concrètes entre les élus des différentes villes pour déterminer, en autre, les conséquences sur la perception au quotidien de leur ville éclairée par les habitants. Deuxième axe, l'innovation et l'expérimentation en associant les professionnels aux réflexions menées. Enfin, des réunions thématiques en relation avec les préoccupations majeures des différents acteurs du réseau.

En effet, chaque commission de travail de cette association a mis en place un calendrier d'activités et devra restituer ses travaux. Sous la présidence de l'association de Liège, en Belgique, LUCI se penchera sur la question des " Stratégies urbaines et de l'éclairage ", en terme d'urbanisme, de sécurité ou de marketing. Pécs, en Hongrie, développera le thème de l'environnement et de l'économie d'éclairage, tandis que Glasgow, au Royaume-Uni, s'attachera à la relation entre la culture et l'éclairage. Enfin, sous la présidence de Shangaï, en Chine, les participants penseront à la prospective technologique et aux tendances de la demande, pour comprendre comment retravailler les éclairages trop violents, cerner les tendances socio-géographiques ou les innovations techniques.

En parallèle l'association lance le prix Philips/LUCI qui doit récompenser des réalisations lumière dans les villes. La ville de Lyon accueillera également les 20 et 21 février prochains l'ensemble des techniciens membres de l'association pour une visite guidée pratique et technique des réalisations de cette ville, qui accueille déjà une école spécialisée dans l'éclairage urbain.

L'éclairage urbain, qui n'a rien à voir avec le simple lampadaire, constitue un moyen privilégié pour les villes de mettre en lumière leur patrimoine immobilier, mais aussi de modifier la perception que les habitants peuvent avoir de certains quartiers. C'est le principe de l'image de marque, telle qu'elle sera étudiée par la Fédération nationale des agences d'urbanisme, à Marseille, du 11 au 13 décembre prochain.

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