L'architecte Jean Philippe Zoppini a conçu une île artificielle en partenariat avec les bureaux d'études du service innovation du chantier naval d'Alstom. Le projet AZ, comme Alstom et Zoppini, se veut une réalisation plus complexe que le simple prolongement des paquebots. Ces derniers sont devenus des destinations à eux seuls, aussi était-il logique d'aller plus loin en concevant des villes flottantes, à la croisée des centres de vacances, de loisirs, et des paquebots de luxe.
Le projet, pharaonique, AZ répond-t-il à une demande précise, formulée par un client, ou bien considérez-vous que l'offre puisse créer la demande ?
Les paquebots de luxe existent déjà, et en ce sens on peut dire que la demande est là. Les croisières sont de plus en plus nombreuses, en Europe comme en Amérique de nord. Et puis le marché de l'Asie du Sud-Est est en pleine expansion. Seulement, si les bateaux peuvent contenir entre 1.000 et 15.000 cabines, chacune d'entre elles n'est pas du même standard, certaine n'ont même pas de hublot, de vue sur la mer. Aussi, le projet AZ répond à une demande en ce sens qu'il peut donner à chacun une part du rêve que représente la croisière de luxe. C'est l'avenir. Mais pour l'instant, nous n'avons que des contacts, pas de clients fermes.
Le projet AZ est-il définitif, ou bien reste-t-il des points à éclaircir ?
C'est une question double, en réalité, car tout dépend de quel point de vue on se place. Le projet n'est pas fini, en ce sens que le client apportera de toute façon sa demande propre, et qu'il faudra adapter le projet existant en fonction. Et puis, le projet n'est pas fini puisqu'il faut encore définir sa fonction finale : un centre de loisir, un hôtel de luxe etc ? Mais c'est toujours en fonction du client.
En l'état actuel, le projet AZ ressemble à quoi ?
C'est un complexe touristique, conçu sur la base d'une plate-forme flottante métallique de 90 mètres de haut, dont 12 de tirant d'eau. La base de l'île est de forme ovoïdale, pour la flottaison. Au niveau des dimensions, c'est environ 400 mètres de long par 300 de larges. L'édifice est totalement tourné sur un lagon intérieur qui peut avoir de multiples foncions, depuis la simple piscine jusqu'au parc de loisir aquatique. L'ovale que représentent les bâtiments ne fait pas totalement le tour de l'île, laissant la partie arrière ouverte sur les pontons, les quais et les bassins.
Dans le détail, comment s'organise la structure ?
Le principe est simple. Ce sont des immeubles où le verre est très présent pour développer la luminosité. Tous les bâtiments sont tournés et vers le lagon, et vers l'entrée principale, qui se trouve juste à l'opposé des bassins arrières. Ça, c'est pour l'organisation. Dans le détail, les bâtiments comprennent plusieurs niveaux. Comme toujours, les infrastructures de loisirs sont placées au plus bas. Au niveau 4, qui correspond à la hauteur en mètre au-dessus de la ligne de flottaison, se trouvent l'accueil, les services administratifs, un centre d'affaire, une salle de jeux pour les enfants, une bibliothèque, un musée ou encore des infrastructures pour les nouvelles technologies. Au niveau 7.5 se trouvent les piscines, tennis, bowlings, terrains de basket, un mini-golf. Sur ce niveau, il y a aussi, dans le projet, les salles de jeux, de casinos ainsi que l'accès aux différentes salles de théâtre et de cinéma. Juste au-dessus se situe le centre névralgique en cas d'avarie, où convergent tous les escaliers de secours : les 50 chaloupes, les cabines du personnel naviguant et d'autres locaux techniques. Les 12 mètres de tirant d'eau sont exploités pour les salles de machine, le traitement des déchets, des eaux usées, la production d'eau douce, d'énergie. Encore au-dessus, trois niveaux regroupent les salles de gymnastique, la thalasso, un centre de fitness, un restaurant, le tout étant en relation direct avec les plages. Le niveau 18 est le premier vraiment ouvert sur l'extérieur. Encore au dessus se trouvent l'espace hôtelier en tant que tel sur plusieurs niveaux.
La dimension de l'île ainsi que son organisation ne doivent pas faciliter les déplacements ?
C'est ce que l'on pourrait croire, et c'est sur quoi nous avons travaillé. Un train suspendu fait le tour de l'île et permet les déplacements de chacun. Une galerie circulaire a été conçue pour permettre à ceux qui souhaitent faire le tour de l'île en courant ou en vélo de s'adonner à ce sport. Enfin, les promenades ont été conçues, comme sur les ponts de tout bateau.
La réalisation d'un tel projet, s'il devait se concrétiser, ne créerait-t-elle pas des problèmes, aux vues des dimensions et de sa nature ?
Aussi original qu'il soit, ce projet peut être rapproché des grands paquebots, des supertankers ou des plate-formes off-shore. D'où le partenariat avec Alstom. Plus concrètement, la construction serait morcelée en sept pièces, conçue dans des cales sèches et assemblées en pleine mer. Chacune d'entre elle est de fait indépendante et flotte, ce qui permet de les déplacer avant assemblage. Car ce serait difficile de trouver un espace terrestre suffisamment vaste pour assembler un plateau de près de 12.000m², se dressant pour devenir une structure totale de 470.759m², dont 385.751m² de surface utile.
Demain, votre île est sur l'eau, comment cela se passe-t-il ?
Elle va fonctionner comme un très gros paquebot. Pour s'y rendre, on empruntera des ferries. Elle effectuera des voyages, par exemple sur la méditerranée ou sur l'Atlantique, avec des escales. Ce sera un combiné entre la croisière en le centre de loisir, une destination pour les vacances, les voyages de noce. Sa capacité motrice lui permet d'atteindre la vitesse de 10 n'uds, ce qui correspond à la vitesse minimale pour se dérouter en cas de typhon. Mais cela ne devrait pas arriver puisque les itinéraires devraient ressembler à du cabotage.
Les paquebots de luxe existent déjà, et en ce sens on peut dire que la demande est là. Les croisières sont de plus en plus nombreuses, en Europe comme en Amérique de nord. Et puis le marché de l'Asie du Sud-Est est en pleine expansion. Seulement, si les bateaux peuvent contenir entre 1.000 et 15.000 cabines, chacune d'entre elles n'est pas du même standard, certaine n'ont même pas de hublot, de vue sur la mer. Aussi, le projet AZ répond à une demande en ce sens qu'il peut donner à chacun une part du rêve que représente la croisière de luxe. C'est l'avenir. Mais pour l'instant, nous n'avons que des contacts, pas de clients fermes.
Le projet AZ est-il définitif, ou bien reste-t-il des points à éclaircir ?
C'est une question double, en réalité, car tout dépend de quel point de vue on se place. Le projet n'est pas fini, en ce sens que le client apportera de toute façon sa demande propre, et qu'il faudra adapter le projet existant en fonction. Et puis, le projet n'est pas fini puisqu'il faut encore définir sa fonction finale : un centre de loisir, un hôtel de luxe etc ? Mais c'est toujours en fonction du client.
En l'état actuel, le projet AZ ressemble à quoi ?
C'est un complexe touristique, conçu sur la base d'une plate-forme flottante métallique de 90 mètres de haut, dont 12 de tirant d'eau. La base de l'île est de forme ovoïdale, pour la flottaison. Au niveau des dimensions, c'est environ 400 mètres de long par 300 de larges. L'édifice est totalement tourné sur un lagon intérieur qui peut avoir de multiples foncions, depuis la simple piscine jusqu'au parc de loisir aquatique. L'ovale que représentent les bâtiments ne fait pas totalement le tour de l'île, laissant la partie arrière ouverte sur les pontons, les quais et les bassins.
Dans le détail, comment s'organise la structure ?
Le principe est simple. Ce sont des immeubles où le verre est très présent pour développer la luminosité. Tous les bâtiments sont tournés et vers le lagon, et vers l'entrée principale, qui se trouve juste à l'opposé des bassins arrières. Ça, c'est pour l'organisation. Dans le détail, les bâtiments comprennent plusieurs niveaux. Comme toujours, les infrastructures de loisirs sont placées au plus bas. Au niveau 4, qui correspond à la hauteur en mètre au-dessus de la ligne de flottaison, se trouvent l'accueil, les services administratifs, un centre d'affaire, une salle de jeux pour les enfants, une bibliothèque, un musée ou encore des infrastructures pour les nouvelles technologies. Au niveau 7.5 se trouvent les piscines, tennis, bowlings, terrains de basket, un mini-golf. Sur ce niveau, il y a aussi, dans le projet, les salles de jeux, de casinos ainsi que l'accès aux différentes salles de théâtre et de cinéma. Juste au-dessus se situe le centre névralgique en cas d'avarie, où convergent tous les escaliers de secours : les 50 chaloupes, les cabines du personnel naviguant et d'autres locaux techniques. Les 12 mètres de tirant d'eau sont exploités pour les salles de machine, le traitement des déchets, des eaux usées, la production d'eau douce, d'énergie. Encore au-dessus, trois niveaux regroupent les salles de gymnastique, la thalasso, un centre de fitness, un restaurant, le tout étant en relation direct avec les plages. Le niveau 18 est le premier vraiment ouvert sur l'extérieur. Encore au dessus se trouvent l'espace hôtelier en tant que tel sur plusieurs niveaux.
La dimension de l'île ainsi que son organisation ne doivent pas faciliter les déplacements ?
C'est ce que l'on pourrait croire, et c'est sur quoi nous avons travaillé. Un train suspendu fait le tour de l'île et permet les déplacements de chacun. Une galerie circulaire a été conçue pour permettre à ceux qui souhaitent faire le tour de l'île en courant ou en vélo de s'adonner à ce sport. Enfin, les promenades ont été conçues, comme sur les ponts de tout bateau.
La réalisation d'un tel projet, s'il devait se concrétiser, ne créerait-t-elle pas des problèmes, aux vues des dimensions et de sa nature ?
Aussi original qu'il soit, ce projet peut être rapproché des grands paquebots, des supertankers ou des plate-formes off-shore. D'où le partenariat avec Alstom. Plus concrètement, la construction serait morcelée en sept pièces, conçue dans des cales sèches et assemblées en pleine mer. Chacune d'entre elle est de fait indépendante et flotte, ce qui permet de les déplacer avant assemblage. Car ce serait difficile de trouver un espace terrestre suffisamment vaste pour assembler un plateau de près de 12.000m², se dressant pour devenir une structure totale de 470.759m², dont 385.751m² de surface utile.
Demain, votre île est sur l'eau, comment cela se passe-t-il ?
Elle va fonctionner comme un très gros paquebot. Pour s'y rendre, on empruntera des ferries. Elle effectuera des voyages, par exemple sur la méditerranée ou sur l'Atlantique, avec des escales. Ce sera un combiné entre la croisière en le centre de loisir, une destination pour les vacances, les voyages de noce. Sa capacité motrice lui permet d'atteindre la vitesse de 10 n'uds, ce qui correspond à la vitesse minimale pour se dérouter en cas de typhon. Mais cela ne devrait pas arriver puisque les itinéraires devraient ressembler à du cabotage.
