L’étude Bâti-prescription Maîtres d’œuvre réalisée par le cabinet conseil, Développement Construction, dresse le bilan et les enjeux des nouveaux métiers de la maîtrise d’œuvre du bâtiment. Synthèse !

Emergence de nouvelles compétences, renouvellement de la profession, prise en compte du développement durable dans la conception des bâtiments… Tels sont les différents enseignements de l’étude Bâti-Prescription Maîtres d’œuvres, publiée lundi et réalisée par Développement Construction* sur les métiers de la maîtrise d’œuvre.

Aujourd’hui, on recense autour de 25.500 cabinets et sociétés de maîtres d’œuvre du bâtiment en France, soit un recul de 7 à 8% par rapport au début des années 90, selon l’enquête. Cette baisse a plus particulièrement touchée les économistes de la construction notamment sous l’effet d’un élargissement du domaine de compétences des architectes et surtout des Bureaux d’Etudes Techniques (BET) qui ont intégré dans leurs équipes des économistes nouvellement diplômés. C’est en Ile de France qu’on trouve le plus de cabinets de maîtres d’œuvre avec un peu plus de 6.000 entreprises.
Le nombre d’architectes a augmenté en 10 ans passant de 26.000 au début des années 1990 à 28.000 inscrits au Tableau de l’Ordre des Architectes aujourd’hui. Près de 57% d’entre eux exercent en libéral. Toutefois, la proportion de «libéraux» a baissé au profit des cabinets «associés» qui se sont accrus passant de 5% en 1983 à environ 25% actuellement. Au total, la profession recense 16.900 cabinets dont près de 85% emploient moins de 4 salariés et on observe que seulement 5% des cabinets emploient 7 salariés et plus.
Concernant le rôle de l’architecte, même s’il reste le prescripteur majeur puisqu’il «est le pivot de l’acte de construire», il doit faire face à l’élargissement du champ de compétences d’autres acteurs de la maîtrise d’œuvre. De ce fait, il intervient plus en plus dans d’autres rôles notamment sociaux, culturels et économiques.

Le métier d’architecte évolue…
Au fil des années, les activités de l’architecte se sont transformées et ont évolué… Aujourd’hui, ses travaux se dirigent de plus en plus vers la réhabilitation et le logement. Même si le secteur non résidentiel représente encore 55% de l’activité des architectes.
Les bureaux d’études techniques (BET) qui sont un sous-traitant du maître d’œuvre ont également vu son rôle changé avec notamment l’acquisition d’une double compétence BET-économiste de la construction, le développement de prestations «clés en main»…
Quant à l’économiste de la construction, son pouvoir de prescription a pris de plus en plus d’ampleur ces dernières années. Il a notamment de plus en plus d’influence sur le choix d’un procédé ou d’une marque et s’inscrit comme «une force d’arbitrage et de contre-proposition». De plus, il agit dans l’assistance à la maîtrise d’ouvrage, le respect des enveloppes financières établis par le maître d’ouvrage, l’entrée en vigueur de la loi sur la maîtrise d’Ouvrage Publique.

*Réalisée tous les 3 ans depuis une quinzaine d’années, l’étude de développement Construction porte sur les différentes professions de la maîtrise d’œuvre du bâtiment. Elle dresse le portrait de l’organisation et de l’évolution des différentes professions de la maîtrise d’œuvre et recense les cabinets et sociétés du secteur. Ce rapport est composé d’un rapport de plus de 600 pages et d’un CD Rom (base de données des 2.500 acteurs de référence du marché). Prix de l’étude : 5.800 euros HT. Site internet : www.developpement-construction.com

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