Le Royal Institute of British Architects (RIBA) vient d’attribuer sa médaille d’or 2006 au Japonais Toyo Ito. Cette distinction, qui récompense l’ensemble de son oeuvre, lui sera remise lors d’une cérémonie le 15 février prochain.

Né en 1941, Toyo Ito est sorti diplômé de l’Université de Tokyo en 1965. Jusqu’en 1969, il a travaillé pour l’architecte métaboliste Kiyonori Kikutake. Deux ans après, il a ouvert sa propre agence «Urban Robot» (URBOT), rebaptisée en 1979 «Toyo Ito and Associates, Architects».

Au début de sa carrière, Toyo Ito était inspiré par les mouvements modernes comme le «Purisme», et par l’utilisation franche de matériaux industriels. C’est dans cette démarche minimaliste qu’il conçu les projets «White U» (1976) et «Silver Hut» (1984). Il développa alors une esthétique de la légèreté, faite de membranes perméables en tôles d’aluminium perforé et en métal expansé. Une technique de construction qu’il croyait appropriée aux modes de vie nomades, et qui se retrouva dans la «Tower of Winds» (1986), le restaurant nomade (1986) et le musée municipal de Yatsushiro (1991).

Depuis, Toyo Ito tente de trouver une architecture qui reflète la nature, avec des géométries organiques, afin de créer des espaces de vie agréables et poétiques. Une approche mise en application en 2001 pour la Médiathèque de Sendai au Japon. En France, il s’occupe actuellement du chantier de l’hôpital Cognacq-Jay à Paris.

Lors de l’annonce du résultat le 29 septembre dernier, le président du RIBA, Jack Pringle, s’est déclaré «ravi que Toyo Ito ait accepté la Royal Gold Medal». «Depuis trente ans, il représente une figure importante de la profession et son travail est une source d’inspiration pour de nombreux architectes à travers le monde», a-t-il estimé.

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