Le groupe sidérurgique européen a enregistré en 2002 une perte nette part du groupe en diminution par rapport à la perte de 339 millions accusée en 2001.

Arcelor a essuyé une perte nette par action de 0,25 euro pour 2002 (contre - 0,70 en 2001), a précisé dans un communiqué le numéro un mondial de l'acier, né il y a un an de la fusion des sidérurgistes français Usinor, luxembourgeois Arbed et espagnol Aceralia.

Le résultat opérationnel (EBIT) s'est nettement amélioré en 2002, totalisant 780 millions sur 2002, après une perte opérationnelle de 200 millions en 2001. Ce bénéfice opérationnel, qui représente 2,9% du chiffre d'affaires 2002, intègre des éléments négatifs non récurrents de 185 millions pour dépréciation d'actifs dans la branche des aciers plats au carbone.

Le résultat brut opérationnel (EBITDA) a bondi de 43,4% sur 2002, atteignant 1,978 milliard d'euros contre 1,379 en 2001. Il a représenté 7,4% du chiffre d'affaires en 2002, contre une part de 5% en 2001.

"Au-delà de l'augmentation des prix de vente trimestre après trimestre" en 2002, la forte progression de l'EBITDA "provient essentiellement de progrès dans les gains de gestion et plus particulièrement d'un dépassement notable des gains dus aux synergies", a expliqué Arcelor.

Objectifs doublés

Le groupe a en effet enregistré 190 millions de gains dus aux synergies de fusion l'an dernier, soit "près du double des objectifs fixés dans le plan industriel de la fusion", a-t-il souligné. Dans le même temps, le chiffre d'affaires a reculé de 3,3% en 2002, s'élevant à 26,594 milliards contre 27,512 en 2001. Le groupe a réalisé 75% de ses ventes 2002 dans l'Union européenne, 12% en Amérique du Nord, 5% en Amérique du Sud et 8% dans le reste du monde.

Par types de produits, les ventes des aciers plats au carbone, principale activité du groupe, ont baissé de 2,6%, à 13,222 milliards, tandis que les prix de vente moyens ont diminué de 2,4%. L'EBIT a atteint 216 millions (contre -67 en 2001), "malgré l'impact négatif des dépréciations d'actifs", a souligné le groupe.

Les produits longs au carbone ont enregistré une hausse de 7,4% de leur chiffre d'affaires, à 4,256 milliards, grâce à l'intégration de nouvelles sociétés et à une augmentation des volumes (+4,2%) alors que les prix de ventes moyens ont diminué (-2,4%). Leur résultat opérationnel a fortement progressé de 17%, à 430 millions.

Les aciers inoxydables ont vu leurs ventes s'effriter légèrement de 0,19%, à 4,248 milliards. Plombé par des dépréciations d'actifs en 2001 (-677 millions), le résultat opérationnel est positif en 2002, à 45 millions. La branche distribution, transformation et négoce a accusé un petit repli de 1%, à 9,444 milliards. Son résultat opérationnel a progressé de 12,4%, à 209 millions, grâce aux hausses de prix intervenues en 2002 et aux gains de gestion.

La dette financière nette a diminué de 8% sur 2002, s'élevant à 5,993 milliards à fin décembre. Mais le ratio dette sur fonds propres est resté inchangé par rapport à fin 2001, à 0,74. Cette stabilité est due à l'impact sur les fonds propres de la dévaluation du real brésilien.

Le groupe proposera à ses actionnaires le versement d'un dividende de 0,38 euro par action pour 2002. Il n'a pas précisé la date de réunion de l'assemblée générale de ses actionnaires.

Pour 2003, malgré les "incertitudes politiques et économiques", Arcelor table sur une amélioration (non évaluée) de ses résultats avec une hausse des prix de vente moyens. Le groupe veut également maîtriser son offre et ses stocks, poursuivre la baisse de son endettement, et réaliser "d'importants progrès en matière de gains de gestion et de synergies" de fusion.

L'organisation du groupe fusionné "est en place et la réussite de l'intégration se confirme", a indiqué Arcelor, qui n'a pas fait état du différend l'opposant à la Région wallonne.

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