Le groupe sidérurgique européen Arcelor prévoit une augmentation de 20 euro par tonne de ses produits plats carbone. Au total, les producteurs d'aciers plats européens ont relevé cette année les tarifs de leur acier de 80 euro en moyenne.
Dans une interview accordée au Frankfurter Allgemeine Zeitung (FAZ), et publiée mercredi 16 octobre, le directeur financier d'Arcelor, Michel Wurth, a justifié cette mesure par la hausse étonnamment élevée de la consommation d'acier en Chine et par l'impacte moins important que prévu des mesures protectionnistes nord-américaines. Un dernier argument a été mis en avant : la " bonne discipline " des acteurs du secteur en Europe de l'Ouest.
C'est la quatrième augmentation en un an, après une année 2001 plutôt morose. En tout, la tonne d'acier plat a gagné 80 euro.
Profitant de la tribune que lui donnait cette interview, le directeur financier a indiqué que la restructuration programmée à la suite de la fusion qui donna naissance au groupe ne conduirait pas forcément à la fermeture d'un ou plusieurs des quatre sites que compte Arcelor en Europe continentale, à savoir Florange en France, liège en Belgique, Brême et Eisenhuettenstadt en Allemagne.
" Il n'est pas question ici de l'abandon de sites entiers mais de hauts fourneaux et d'aciéries ", a-t-il indiqué, suggérant tout à la fois que le groupe pourrait conserver des laminoirs ou des installations de galvanisation, mais que des licenciements pourraient intervenir après des employés attachés aux hauts fourneaux.