RECOMPENSE. Le 46e prix Pritzker vient d'être décerné à l'architecte japonais Arata Isozaki. Le jury a mis en avant la polyvalence, l'influence et le caractère international de ses réalisations.
Ce mardi 5 mars 2019, la Fondation Hyatt a décerné le 46e prix Pritzker à l'architecte nippon Arata Isozaki. Né en 1931 à Ōita, sur l'île de Kyushu, il n'avait que 14 ans quand Hiroshima et Nagasaki ont été bombardées. Sa conception de l'architecture repose sur le fait que les bâtiments, même éphémères, doivent satisfaire les besoins des utilisateurs. "Quand j'ai eu l'âge de commencer à comprendre le monde, ma ville natale a été incendiée. Sur le rivage, la bombe atomique a été larguée sur Hiroshima. [...] C'était totalement en ruine, il n'y avait pas d'architecture, pas de bâtiments et même pas une ville. Seules les casernes et les abris m'entouraient. Ainsi, ma première expérience architecturale a été le vide, et j'ai commencé à réfléchir à la manière dont les gens pourraient reconstruire leurs maisons et leurs villes", raconte Arata Isozaki.
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L'architecte nippon a été sélectionné pour ses réalisations dépassant le simple cadre de l'architecture, et qui questionnent sur les époques et les frontières. Le jury de la Fondation Hyatt a mis en avant la polyvalence, l'influence et le caractère international de ses oeuvres. Après avoir ouvert son cabinet dans les années 1960, il est parvenu à créer une connexion architecturale entre l'Est et l'Ouest. Pour les spécialistes, ses bâtiments font montre d'une grande originalité, et ne peuvent être catégorisés : ils sont en évolution constante, toujours prêts à s'adapter à leur environnement et au contexte.
La remise de la 46e médaille Pritzker aura lieu prochainement au château de Versailles.
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