Face à la nécessité reconnue d'une gestion plus durable de l'eau, le CSTB vient de créer la plate-forme de recherche et d'essais, Aquasim. Implantée à Nantes, elle est dédiée à la simulation réaliste et accélérée des événements physiques et chimiques intervenant dans la chaîne de l'eau. Visite.
Implantée sur le site du Centre scientifique et technique du bâtiment (CSTB) à Nantes, Aquasim, est une plateforme qui reconstitue, le circuit de l'eau en grandeur nature, dans différentes typologies d'ouvrages, depuis la récupération des eaux pluviales jusqu'à leur rejet à l'égout, en passant par leur exploitation, leur circulation dans les canalisations…
Inauguré vendredi dernier, ce bâtiment «s'inscrit comme une réponse stratégique et opérationnelle concentrée sur trois enjeux : le bâtiment et la ville durable, avec la gestion des eaux pluviales, la récupération des eaux grises ; la santé, avec la maitrise des risques de prolifération de légionnelles et la gestion des eaux usées ; et le soutien à l'innovation, à la recherche et développement avec la durabilité des matériaux dans les réseaux intérieurs», a déclaré Bertrand Delcambre, président du CSTB. Quant à Michèle Pappalardo, commissaire générale au Développement durable elle y voit «un parfait exemple de ce qu'il faut faire pour permettre aux industriels de répondre aux défis posés par l'eau, notamment la nécessaire amélioration de l'état de l'eau en France».
Inauguré vendredi dernier, ce bâtiment «s'inscrit comme une réponse stratégique et opérationnelle concentrée sur trois enjeux : le bâtiment et la ville durable, avec la gestion des eaux pluviales, la récupération des eaux grises ; la santé, avec la maitrise des risques de prolifération de légionnelles et la gestion des eaux usées ; et le soutien à l'innovation, à la recherche et développement avec la durabilité des matériaux dans les réseaux intérieurs», a déclaré Bertrand Delcambre, président du CSTB. Quant à Michèle Pappalardo, commissaire générale au Développement durable elle y voit «un parfait exemple de ce qu'il faut faire pour permettre aux industriels de répondre aux défis posés par l'eau, notamment la nécessaire amélioration de l'état de l'eau en France».
Pour une meilleure gestion durable de l'eau
Opérationnel depuis la fin de l'année 2009 - et regroupant 15 ingénieurs et chercheurs, 11 techniciens et une soixantaine de personnes du département hydraulique et équipements sanitaires du CSTB de Marne-la-Vallée, ainsi que 4 doctorants - ce centre a déjà permis d'effectuer plusieurs expérimentations. Ainsi, le CSTB étudie, avec Solenove Énergie, la possibilité de récupérer les calories dégagées par les douches pour chauffer l'eau, en calculant le gain énergétique à partir d'un banc comprenant deux douches, l'une équipée du dispositif, l'autre pas.
Dans le cadre du pôle de compétitivité EMC2 (Ensembles métalliques et Composites complexes), le projet Cycleaux vise, pour sa part, à recycler les eaux grises domestiques pour les utiliser dans les sanitaires ou les lave-linge. Il s'agit de remplacer l'eau potable des toilettes (20% de la consommation d'une famille) par des eaux retraitées. Une blanchisserie, exploitée par le service d'aide par le travail (ESAT) Tournières Services, a intégré la plate-forme Aquasim pour l'alimenter en eaux grises.
Veolia, de son côté, étudie l'influence des matériaux utilisés par les réseaux d'assainissement sur le goût et l'odeur de l'eau.
Autre axes de recherche : les filières d'assainissement (filières classiques, roseaux, micro stations…) et la durabilité des matériaux dans les réseaux intérieurs avec notamment une collaboration avec Veolia, l'université de La Rochelle et le Laboratoire d'Etudes des Matériaux en milieux agressifs pour analyser le vieillissement des matériaux et développer des solutions innovantes en matière de robinetterie.
De nombreuses autres expérimentations sont réalisées (épuration des eaux, conditions climatiques extrêmes…) toutes ont un seuil but : optimiser au mieux la gestion de l'eau.
Au CSTB de Nantes
Implantée sur le site du Centre scientifique et technique du bâtiment (CSTB) à Nantes, Aquasim est dédiée à l'eau.
2.300 m2 et 9,45 millions d'euros
Ce projet a nécessité un investissement de 9,45 millions d'euros, dont 4,1 millions pour le programme immobilier et 2,4 millions pour les équipements lourds. Son financement est mixte, public et privé, répartis ainsi : l'Etat (14%), les industriels (5%), les fonds européens FEDER (30%), la région Pays de la Loire et Nantes Métropole (18%) et le CSTB (33%). Ce dernier supportera, pendant les trois premières années de fonctionnement, l'équipe scientifique associée et les frais de fonctionnement, s'élevant à environ 1,5 million d'euros par an.
Le 17 septembre 2010
Opérationnelle depuis fin 2009, cette plateforme a été inaugurée le 17 septembre 2010.
Techniques de végétalisation
La végétalisation des bâtiments contribue à la sauvegarde de l'environnement. Ici, l'interaction climat/produit/support est vérifiée et étudiée.
Bassins climatiques
Le site dispose d'un bassin climatique permettant de confronter des échantillons à des conditions climatiques imposées de température, pluviométrie et d'hygrométrie.
Reproduire la pluie de manière réaliste
Les essais d'infiltration nécessitent des périodes d'arrosage longues et régulières rarement fournies naturellement. Pour recréer ces conditions, le centre utilise un générateur de pluie réaliste.
Pour une meilleure protection des milieux naturels
La réglementation et la normalisation incitent à rechercher des solutions technologiques d'épuration des eaux adaptées aux maisons individuelles ou aux petites collectivités. Aujourd'hui, la plate-forme permet une approche de solutions à échelle 1 en conditions réelles ou contrôlées.
Pour de l'eau adoucie
Le calcaire est une cause majeure de mécontentement des utilisateurs. L'adoucissement collectif de l'eau limite les problèmes domestiques liés à ces dépôts, mais peut dégrader les matériaux. Les études menées au sein d'Aquasim visent à résoudre ce problème.
Durabilité des canalisations
La santé publique et la maîtrise de la qualité sanitaire de l'eau des réseaux intérieurs sont des enjeux majeurs pour les exploitants. Aquasim étudie l'impact des stratégies d'exploitation des réseaux d'eau intérieurs sur la durabilité des canalisations.
Evaluer la migration de constituants de matériaux dans les réseaux intérieurs
Les matériaux utilisés dans les installations fixes de production et de distribution d'eau, pour la consommation humaine, ne doivent pas, en principe, en altérer la qualité sanitaire ni les propriétés intrinsèques. Aquasim étudie, entres autres, la migration des constituants des réseaux intérieurs qui véhiculent l'eau pour la consommation humaine.
Générer un lien social par la recherche scientifique
Aquasim et un service d'aide par le travail de Carquefou se sont associés pour créer une blanchisserie employant des personnes en situation de handicap au sein du site. Les eaux usées de cette blanchisserie sont récupérées et mélangées aux eaux de douches pour alimenter les bancs expérimentaux dédiés à la réutilisation des eaux grises.
Début des travaux : 24 octobre 2008
Fin des travaux et ouverture : Décembre 2009
Inauguration : 17 septembre 2010
Coût : 9,45 millions d'euros
Surface du bâtiment : 2.300 m2
Hauteur : 18 mètres
Nombre de cuves : 22 de 1 à 5 m3
Tuyauteries : 7 kilomètres
Pompes : plus d'une centaine
Vannes motorisés : 760
Unités de traitement à l'ozone, au chlore… : 8