FABRIQUE URBAINE. Réinventer Paris, Inventons la Métropole du Grand Paris, Embellir Bondy ou encore Réinventer la Seine… neuf ans après le lancement du premier appel à projets urbains innovants (Apui) francilien, l'Institut Paris Région tire un bilan des 133 sites qui en ont fait l'objet, entre réussites, retards et, pour une part importante, abandon pur et simple. Avec une question : peut-on faire la ville par appels à projets ?
Il y a neuf ans était lancé le médiatique Réinventer Paris. Trois sessions plus tard et autant pour Inventons la Métropole, après les premières livraisons d'opérations mais aussi les nombreux abandons, l'Institut Paris Région revient sur cet outil de la fabrique urbaine qu'est l'appel à projets urbains innovants (Apui), dans une étude en forme de bilan, "pour montrer les réussites rendues possibles par cette démarche, ses limites, et la manière dont elle pourrait évoluer par la suite", explique l'agence régionale. L'étude complète est disponible en fin d'article.
Les Apui marquent une évolution des rapports public-privé, à l'heure de l'urbanisme négocié et de la diminution de la taille des opérations d'aménagement, souvent sur des terrains déjà urbanisés, dans un contexte de mise en œuvre du Zan (Zéro artificialisation nette). La méthode, qui provient de la pratique des aménageurs, consiste, pour sélectionner le meilleur projet pour un terrain à céder, d'une part à organiser une consultation d'opérateurs, qui se retrouvent en concurrence, et d'autre part à établir des critères de sélection portant sur la qualité des projets et sur l'innovation qu'elle soit programmatique, technique, ou organisationnelle.
Pour les auteurs, cette méthode "a permis, à un moment charnière, de changer la façon de travailler des promoteurs", qui ont intégré en amont des concepteurs, des gestionnaires et des usagers et qui ont "recherché de nouvelles façons de faire l'immobilier" :
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