Si le commerce interentreprises se redresse globalement sur le troisième trimestre, pour atteindre +0.5% en euros courants, l'activité de l'approvisionnement à la construction régresse de 1.5%. Un recul moins prononcé qu'attendu grâce à un excellent mois de juillet. Au final, la tendance annuelle sur le secteur est nulle en valeur.
« L'accalmie est transitoire », annonce le dernier Observatoire du commerce interentreprises CGI/I+C. Dans un contexte où la détérioration de la situation économique marque une pause, où l'alourdissement de la fiscalité grève les dépenses des ménages, où les investissements des entreprises semblent également en panne, le commerce interentreprises parvient à se redresser légèrement au troisième trimestre, à +0.5%, contre un recul de 2% le trimestre précédent.
Cependant, note l'Observatoire, certains secteurs sont à la peine, à l'instar de l'approvisionnement à la construction qui enregistre une baisse de 1.5% au cours de l'été 2012. Mais le recul est atténué, notamment grâce à un excellent mois de juillet. Ce qui, au global, affiche une tendance annuelle nulle (0%). En détail, comme au deuxième trimestre, c'est le sanitaire-chauffage qui s'avère le plus dynamique, tandis que les négociants en matériaux bois et les grossistes en quincaillerie et en électricité sont les plus touchés.
La récession s'amplifie
Côté perspectives, la situation de trésorerie des entreprises reste préoccupante, l'allongement des délais de paiement et la multiplication des défaillances de clients constituant les deux principaux facteurs explicatifs des difficultés financières des entreprises. Plus en détails, l'Observatoire annonce une « récession qui s'amplifie », avec un vif recul des anticipations d'activité pour la fin de l'année (47%), en particulier dans le négoce matériaux bois, la quincaillerie et la location-distribution de matériel. De plus, les intentions d'embauche atteignent leur plus bas niveau (13%) depuis la mise en place de l'Observatoire. Enfin, ce dernier prévoit une hausse des tarifs fournisseurs malgré ce contexte dépressif.