"Cocons" en cuivre, en chanvre, ou transparent: avec style et sophistication, sept étudiants en architecture revisitent grandeur nature le mythe enfantin de la cabane, à un jet de pierre des vieilles maisons à colombage de l'Ecomusée d'Alsace.
"La cabane, c'est l'endroit où on se réfugie quand on a du chagrin. Loin des parents, mais pas trop: il faut qu'ils se sentent libres de venir nous consoler", explique sérieusement Sandro Lagalla, élève-architecte à Strasbourg, en agrandissant l'entrée de son "hamacocon".
L'étrange construction, faite de bois et de 700 mètres de corde de chanvre enroulés comme autour d'un ring de boxe, ne protège ses habitants ni de la pluie, ni du vent, "mais les enfants ne s'y trompent pas, ils s'y sentent tout de suite à l'abri", témoigne l'étudiant.
Pour l'Ecomusée d'Alsace, qui accueille chaque année quelque 320.000 visiteurs sur 100 hectares d'exposition en plein air, ces cabanes futuristes sont l'occasion d'affirmer qu'un écomusée n'a pas seulement pour rôle la préservation d'un patrimoine, mais également la participation à une réflexion sur l'habitat d'aujourd'hui.
"Il faut décloisonner les clivages traditionnels entre le vieux et le neuf", plaide Marc Grodwohl, archéologue et maçon de formation, directeur-fondateur de ce musée original qui rassemble entre Colmar et Mulhouse près de 70 maisons rurales entièrement démontées puis reconstruites, un carreau de mine de potasse et de vieux manèges de foires du début du XXe siècle.
"D'un côté la cabane renvoie à notre idée de l'architecture primitive, originelle, de l'autre nous invitons de futurs architectes à innover en la matière: c'est cela qui est intéressant", ajoute M. Grodwohl.
Dans son "puits de lumière" en cuivre tressé, censé évoquer l'univers de la mine, Pauline Fourcault, l'une des sept étudiants strasbourgeois, insiste sur la valeur pédagogique de l'expérience. "Souvent, en "archi" on ne conçoit que sur papier. Là, ma cabane, je l'ai vue sortir de terre, j'ai participé concrètement à sa construction, c'était très formateur", souligne-t-elle en finissant de nettoyer les murs de son oeuvre.
Bien que parfois quelque peu abstraite, l'idée séduit en tout cas les enfants des écoles avoisinantes, venus au musée pour la journée: ils se réfugient un instant dans la "cabane éventail", se regardent à travers les parois translucides du "forestarium" et courent à travers la cabane "en fils, mâts et résille", où selon son concepteur "on ne fait que passer".
Les sept cabanes expérimentales sont complétées, dans une clairière voisine, par l'oeuvre imposante de l'architecte hongrois Imre Makoveczk, qui a enserré la base d'un énorme chêne à sept troncs dans un étonnant cocon de planches de pin superposées.
"Certaines oeuvres seront sans doute appelées à perdurer après ce "Festival international de la Maison"", prédit Marc Grodwohl, qui entend renouveler en 2004 sa réflexion sur l'habitat contemporain, "sans doute avec un autre thème que celui des cabanes".
www.ecomusee-alsace.com
L'étrange construction, faite de bois et de 700 mètres de corde de chanvre enroulés comme autour d'un ring de boxe, ne protège ses habitants ni de la pluie, ni du vent, "mais les enfants ne s'y trompent pas, ils s'y sentent tout de suite à l'abri", témoigne l'étudiant.
Pour l'Ecomusée d'Alsace, qui accueille chaque année quelque 320.000 visiteurs sur 100 hectares d'exposition en plein air, ces cabanes futuristes sont l'occasion d'affirmer qu'un écomusée n'a pas seulement pour rôle la préservation d'un patrimoine, mais également la participation à une réflexion sur l'habitat d'aujourd'hui.
"Il faut décloisonner les clivages traditionnels entre le vieux et le neuf", plaide Marc Grodwohl, archéologue et maçon de formation, directeur-fondateur de ce musée original qui rassemble entre Colmar et Mulhouse près de 70 maisons rurales entièrement démontées puis reconstruites, un carreau de mine de potasse et de vieux manèges de foires du début du XXe siècle.
"D'un côté la cabane renvoie à notre idée de l'architecture primitive, originelle, de l'autre nous invitons de futurs architectes à innover en la matière: c'est cela qui est intéressant", ajoute M. Grodwohl.
Dans son "puits de lumière" en cuivre tressé, censé évoquer l'univers de la mine, Pauline Fourcault, l'une des sept étudiants strasbourgeois, insiste sur la valeur pédagogique de l'expérience. "Souvent, en "archi" on ne conçoit que sur papier. Là, ma cabane, je l'ai vue sortir de terre, j'ai participé concrètement à sa construction, c'était très formateur", souligne-t-elle en finissant de nettoyer les murs de son oeuvre.
Bien que parfois quelque peu abstraite, l'idée séduit en tout cas les enfants des écoles avoisinantes, venus au musée pour la journée: ils se réfugient un instant dans la "cabane éventail", se regardent à travers les parois translucides du "forestarium" et courent à travers la cabane "en fils, mâts et résille", où selon son concepteur "on ne fait que passer".
Les sept cabanes expérimentales sont complétées, dans une clairière voisine, par l'oeuvre imposante de l'architecte hongrois Imre Makoveczk, qui a enserré la base d'un énorme chêne à sept troncs dans un étonnant cocon de planches de pin superposées.
"Certaines oeuvres seront sans doute appelées à perdurer après ce "Festival international de la Maison"", prédit Marc Grodwohl, qui entend renouveler en 2004 sa réflexion sur l'habitat contemporain, "sans doute avec un autre thème que celui des cabanes".
www.ecomusee-alsace.com