Le gouvernement a lancé un appel à manifestations d'intérêt (AMI) "Stockage et conversion de l'énergie" dans le cadre du programme d'investissements d'avenir piloté par l'Ademe. L'objectif est d'accompagner le développement de projets dans ce domaine afin de valoriser les EnR intermittentes et garantir la stabilité du réseau.
Les ministres de l'Ecologie (Philippe Martin), de l'Enseignement supérieur et de la Recherche (Geneviève Fioraso), de l'Egalité des territoires et du Logement (Cécile Duflot), et du Redressement productif (Arnaud Montebourg), ont conjointement lancé un appel à manifestations d'intérêt portant sur le stockage et la conversion d'énergie. Un AMI qui s'appuie sur une étude portant sur le potentiel de ces technologies et qui s'inscrit dans le cadre du programme "Démonstrateurs et plateformes technologiques en énergies renouvelables, décarbonées et chimie verte", lui-même doté de 1,125 milliard d'euros de crédit.
Réduire le coût des technologies
Les énergies renouvelables, dont la part ne cesse de croître dans le bouquet énergétique, nécessitent une certaine flexibilité afin d'équilibrer offre et demande, pour garantir la stabilité du réseau électrique national. L'AMI est donc ouvert aux projets de "briques technologiques" et aux démonstrateurs liés à deux thématiques : d'une part le stockage d'énergie sous forme de chaleur ou d'électricité, et d'autre part à la conversion de cette électricité renouvelable en hydrogène. Des procédés qui n'entraînent pas d'évolution majeure du réseau et pas d'augmentation des émissions de gaz à effet de serre. L'appel à manifestations d'intérêt ciblera, en priorité, des projets permettant de réduire le coût encore trop élevé des différentes technologies, et les projets "portés par un consortium dont l'un des acteurs sera en mesure de valoriser industriellement cette innovation pour son propre compte".
Pour la thématique du stockage d'énergie sous forme de chaleur (pour des usages industriels, commerciaux ou urbains) ou sous forme d'électricité, il sera par exemple question d'amélioration des rendements, de minimisation des impacts environnementaux ou de réduction des délais et coûts de réalisation. Dans le cas des technologies de conversion de l'électricité renouvelable en hydrogène, les applications seront en rapport avec l'électro-mobilité, les usages de secours ou pour des installations non connectées. Enfin, la production d'hydrogène et sa réaction avec le gaz carbonique pour la synthèse de produits chimiques ou de matériaux inertes sera également étudiée afin de valoriser le CO2. L'AMI sera ouvert jusqu'au 28 janvier 2015, avec une clôture intermédiaire intervenant le 31 mars 2014.
