L'ancien PDG du groupe de BTP Vinci, forcé vers la sortie en 2006, est cité à comparaitre par le parquet de Nanterre pour «abus de biens sociaux». Une enquête a notamment été effectuée concernant les conditions de sa rémunération et d'importantes plus-values dégagées alors qu'il était à la tête de la société.

Antoine Zacharias, l'ex-PDG de Vinci forcé à la démission en 2006, a été cité à comparaître par le parquet de Nanterre pour «abus de biens sociaux» en 2004, 2005 et 2006. Cette décision intervient après une enquête sur les conditions de sa rémunération lui ayant permis de dégager d'importantes plus-values avant son départ du groupe de BTP. Le directeur général de Vinci, Xavier Huillard, avait d'ailleurs dénoncé à l'époque, dans une lettre au conseil d'administration, le salaire «très élevé» et les «millions de stock-options» dont avait bénéficié Antoine Zacharias, et dont la plus-value était alors estimée à 92,4 millions d'euros.

 

En juin 2006, des actionnaires de Vinci avaient déposé plainte pour «abus de biens sociaux». Le parquet de Nanterre avait ouvert une enquête préliminaire, confiée à la brigade financière qui avait entendu Antoine Zacharias, le 9 avril dernier. Il est également reproché à Antoine Zacharias d'avoir fait modifier, en 2004, la composition du comité de rémunération de Vinci dans un sens, ce qui aurait facilité la modification de la part variable de son salaire.
«Je trouve totalement aberrant au plan juridique de citer M. Zacharias seul devant le tribunal dans cette affaire, sans passer par l'ouverture d'une information judiciaire» confiée à un juge d'instruction, a indiqué l'avocat de l'intéressé.

 

La date du procès devant le tribunal correctionnel de Nanterre n'a pas été fixée.

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